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Alors que la saison du Championnat MOTUL FIM World Superbike entre dans son dernier tiers, le décor du prochain rendez-vous est paradoxalement le paisible village de Magny-Cours. Situé à environ 265 kilomètres de Paris et à une soixantaine de kilomètres du Parc naturel régional du Morvan, le circuit est niché en plein cœur rural de la France.

Mais que l’on ne s’y trompe pas : chaque année depuis 2003, le tracé nivernais s’embrase au rythme du WorldSBK. Il figure même parmi les cinq circuits ayant accueilli le plus grand nombre de courses de la catégorie. En tête du palmarès figure Jonathan Rea (Pata Maxus Yamaha), sextuple Champion du Monde, avec neuf victoires. Juste derrière lui, Toprak Razgatlioglu (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) pourrait bien le dépasser, lui qui compte déjà huit succès sur ce tracé. En cas de triplé, le Turc égalerait son propre record de quatre triplés consécutifs, établi l’an dernier, un exploit qu’aucun autre pilote n’a jamais réalisé en WorldSBK.

LES VIRAGES CLÉS : Magny-Cours à la loupe

Long de 4.4 km et composé de 17 virages (huit à gauche et neuf à droite), le circuit propose un mélange de courbes rapides et de freinages incisifs. Le tracé s’ouvre sur la grande « Grande Courbe », suivie d’un léger gauche, puis du long droit d’« Estoril », qui pousse les pilotes à ouvrir les gaz pour prendre de la vitesse en direction de la courbe du « Golf ».

Ce secteur est le préféré de Michael van der Mark (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team). Le Néerlandais a triomphé la saison dernière, dans des conditions diluviennes qui avaient mis le peloton à rude épreuve. 12 pilotes seulement ont vu l’arrivée, mais aucun n’a empêché van der Mark de signer sa deuxième victoire avec BMW et son premier podium en deux ans. « Le circuit est très fluide, confie-t-il. Même avec quelques épingles, il garde ce rythme qui le rend unique. Je pense que c’est pour ça que j’y ai toujours été rapide. Mon secteur préféré est le premier : les virages 1, 2 et 3 qui mènent à la longue ligne droite, qui n’est pas vraiment droite. J’aime bien, mais honnêtement, j’aime tout le circuit. »

Le premier gros freinage arrive à l’épingle d’« Adelaide », un virage serré à droite qui ramène les pilotes dans l’axe opposé, avant le « Nurburgring ». Puis vient le gauche resserré du « 180° ». Après une portion bosselée (T9-T10), le tracé s’ouvre sur une ligne droite avant la chicane « Imola » (T12-T13). À la sortie, nouveau freinage appuyé pour le « Château d’Eau » (T14), suivi d’une courbe rapide avant l’ultime séquence : l’épingle du « Lycée » (T15), dernier vrai point de dépassement, puis la chicane du « Complexe du Lycée » (T16-T17), qui dirige les pilotes vers la ligne d’arrivée.

Van der Mark revient aussi sur son meilleur souvenir : « J’ai beaucoup de bons souvenirs à Magny-Cours, mais 2024 reste le plus fort. Après si longtemps sans podium, regagner ici était incroyable. La course était très difficile, seuls 12 pilotes ont fini, ce qui montre la complexité des conditions. C’était spécial personnellement, mais aussi une victoire bien gérée, sans erreurs malgré la difficulté. »

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