Marchal aborde l’épreuve d’Assen
Avec un seul test à son actif durant l'intersaison, Mathieu Marchal a dû se mettre dans le rythme rapidement pour l'ouverture de la saison STK600 sur le circuit d'Aragon la semaine dernière. Durant la première course, Marchal a manqué de puissance par rapport aux autres machines du plateau. Dans un bon rythme malgré un mauvais départ en deuxième course, le pilote français s'est fait surprendre par les rafales de vent causant une chute. Mathieu Marchal se focalise désormais sur la prochaine épreuve à Assen. Il espère continuer sur sa lancée de la fin du week-end afin d'être en mesure de rivaliser.
Cette première épreuve ne s'est pas terminée comme tu le désirais, comment s'est-elle passée ?
« Le tracé était différent de celui des saisons précédentes. Nous avions réalisé un test le week-end d'avant, mais en raison de problèmes, je n'ai réalisé que très peu de tours. Il fallait donc impérativement que je travaille bien le premier jour pour régler un maximum de choses sur la moto. Cette saison, nous avons le soutien de Tech Solutions et c'est vraiment appréciable. Il faut encore que je modifie mon style pilotage d'autant plus lorsque je termine seulement à une seconde de la pole. Nous sommes partis dans plusieurs directions le vendredi matin et l'après-midi afin de trouver une bonne base de réglages. C’était un peu à l’aveugle, mais il fallait tester un maximum de réglages pour la qualification. »
« Samedi matin, nous avons utilisé les pneus de la veille afin de nous remettre dans le rythme pour ensuite chercher le meilleur chrono sur pneus neufs. Je me suis contraint à changer mon style de pilotage pour optimiser mes chronos, mais ça ne suffisait pas. Je me qualifie 14e à 1s de la pole. Le classement est serré. J’étais un peu déçu de la position sur la grille, mais avec mon rythme, je savais que c'était positif. »
« Pendant la première course, j’ai surtout roulé avec un groupe de 5 avec lequel je me suis pas mal bagarré. J'arrivais à les doubler dans les parties sinueuses, mais en terme de performance pure, je manquais de puissance. Dans le dernier tour, j’ai essayé de forcer un maximum, j’ai réussi à prendre la bonne aspiration dans la ligne droite pour tout tenter dans le dernier virage. J'ai malheureusement freiné trop tard et ai dû élargir. Je termine toutefois dans les points de la 14e position puis de la 13e suite au déclassement de Hugo Clere. Nous avions ensuite une journée complète pour travailler sur la moto. Malheureusement, sans warm-up le dimanche, cela reste compliqué. J’ai anticipé légèrement le départ deux la deuxième course. Je me fais sortir hors de piste et je boucle le premier tour en 15e position. Suite à un contact au second tour, j'ai tiré tout droit. J'ai tout donné pour revenir sur le groupe. Je roulais dans les mêmes chronos que devant, mais malheureusement avec les rafales j'ai perdu le contrôle de la moto et je suis parti à la faute. »
Quel bilan dresses-tu ce premier week-end ?
« Un bilan positif, car durant tout le week-end, Franck Larrive (Tech Solutions) a observé ma progression. Concernant mon pilotage, j’ai vraiment franchi un cap. Je me sens vraiment de mieux en mieux sur la moto. L’inconvénient de ne pas du tout rouler de l’hiver, c’est qu’une fois que nous nous retrouvons sur la moto il faut le temps de se remettre dedans rapidement et les autres n'attendent pas. C’est vraiment le manque de roulage qui se fait ressentir. En dehors de ça, j'en garde vraiment du positif. Le niveau est plus relevé que l’année précédente, mais c’est bien dans un sens, ça va promettre de belles courses pour la suite. »
Les écarts sont serrés au classement, mais finalement on retrouve souvent les mêmes pilotes devants, comment expliquer cela ?
« Je pense que déjà les motos qui sont devant peuvent être quasiment considérées comme des machines usines. Ce sont de très bonnes équipes qui investissent beaucoup dans les motos. Elles disposent d'un matériel très performant et ça se ressent sur la piste. »
Donc une victoire est quasiment impossible sans faire partie d'une équipe qui dispose d'un soutien du constructeur ?
Si c’est toujours possible. Une course va tellement vite, il peut se passer tellement de choses en l’espace de quelques tours que tout est possible. Notre objectif est de prendre un maximum d’expérience, de se rapprocher au fur et à mesure des premiers. Ensuite, si nous pouvons nous frotter au Top 5, nous ne nous gênerons pas.
Prochaine épreuve : Assen ce week-end. Comment te sens-tu avant l'entame de ce rendez-vous ?
« Assen un circuit un peu spécial. Ce n'est pas un circuit que j’affectionne particulièrement, mais l’année dernière j’avais fait de bons chronos. Je m’étais vraiment fait plaisir sur la piste. En course, je suis tombé sur une plaque d’huile. Dans tous les cas qu’on aime ce circuit ou non, il faut rouler et se donner à 300%. La météo sera favorable, ce qui promet un bon week-end. De plus, beaucoup de pilotes avaient roulé à Aragon avant l'épreuve et je ne pense pas que beaucoup se soient rendus à Assen durant l'hiver. Nous verrons un peu comment ça se passe. Le championnat ne se joue pas sur une course, c’est toute la saison. »