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Originaire de Bernay, en Normandie, dans le nord de la France, Lucie Boudesseul (GMT94-YAMAHA) s'est révélée dès sa première saison en Championnat du Monde FIM Féminin de Vitesse, s'étant classée dans le top 10 à chaque course qu'elle a disputée jusqu'à présent. Née en 2007, la pilote de 18 ans est parmi les plus jeunes du plateau ; elle a cependant déjà commencé à faire ses preuves et espère poursuivre sa progression lors de ces dernières épreuves de la deuxième saison du WorldWCR.

 

ADAPTATIONS : « Mon style de pilotage est très différent, mais cela m'apporte un avantage physique, car piloter des motos de 1000 cm³ m'a rendue plus forte. »

 

Malgré son jeune âge, la n°17 a plus d'expérience que son âge ne le laisse penser. Boudesseul a rejoint la grille WorldWCR après trois années de pratique en Championnat de France Supersport 300 et, plus récemment, plusieurs années en Superbike 1000. Elle y a décroché plusieurs podiums et réalisé le meilleur temps jamais enregistré par une pilote féminine sur le Circuit Carole. Auparavant, elle avait terminé à deux reprises 13e sur au moins 26 pilotes, après avoir terminé 15e lors de sa première saison dans la compétition. Se mesurant aux meilleurs jeunes pilotes du pays, elle a affronté, lors de différentes saisons, ses compatriotes Line Vieillard (FT Racing Academy) et Justine Pedemonte (MDS), qui se présenteront à Magny-Cours pour leur prochaine manche à domicile.

 

À propos de ses débuts dans le sport et de son adaptation aux machines du WorldWCR, Boudesseul a déclaré : « Mon histoire est un peu différente, car mes parents ne faisaient pas de course. J'ai commencé la moto à cinq ans et je l'adore depuis. Avant, je participais au Championnat de France Superbike, sur une 1000 cm3, donc c'était très différent de la Yamaha R7. Pour moi, c'est plus un désavantage technique car mon style de pilotage est très différent, mais cela apporte un avantage physique car piloter des 1000 cm3 m'a rendu plus forte. Je dois cependant encore faire des ajustements avec la R7. Je travaille avec notre ingénieur data en fin de journée pour analyser les données ensemble, ce qui m'aide à mieux comprendre la trajectoire et le tracé. »

 

D'IDOLES À RIVALES : « À mes débuts en compétition, Maria Herrera était la meilleure pilote féminine du Championnat du Monde. Aujourd'hui, je suis très fière de pouvoir rouler avec elle et ce groupe. »

 

Maintenant que la n°17 a atteint le WorldWCR, elle a prouvé que son talent n'est pas à prendre à la légère et qu'elle peut rivaliser avec les meilleures pilotes de la grille. Sa meilleure manche de la saison a eu lieu à Donington Park, où elle a pu consolider sa régularité dans le top 10, avec une 8e et deux 9e places lors des épreuves précédentes. Boudesseul a attiré l'attention de la grille avec sa 5e place en Course 1, avant d'être ensuite 4e en Course 2 pour clôturer la manche britannique. Boudesseul attribue cette performance exceptionnelle à son temps passé au guidon de la Yamaha R7, et elle est ravie de pouvoir défier certaines de ses rivales les plus respectées comme Maria Herrera (Klint Forward Racing Team).

 

« À mes débuts en compétition, Maria Herrera était la meilleure pilote féminine du Championnat du Monde. Aujourd'hui, je suis très fière de pouvoir rouler avec elle et ce groupe. C'est un travail considérable pour atteindre ce niveau. Entre les manches de Crémone et de Donington, il y a eu une pause de deux mois, alors je me suis beaucoup entraînée avec ma R7. Je pense que mon début de saison est davantage dû à mon manque d'expérience avec la R7 ; je dois encore apprendre à la maîtriser. Je pense que Magny-Cours sera très excitant, car je roulerai à domicile devant tout le public français. Je pense que ce sera très intéressant. »

 

PAS À PAS : « Il est pour l'instant préférable de terminer quatrième ou cinquième que dans les graviers. C'est ma première participation au championnat, ma première sur la moto, ma première sur ces circuits. »

 

Boudesseul a accompli quelque chose de spécial en atteignant l'élite du motocyclisme féminin, mais la jeune femme de 21 ans ne se contente pas d'attendre son heure sur la grille. Elle vise les podiums et se battre avec les coureuses de tête, mais elle est également consciente que les progrès ne se font pas du jour au lendemain.

 

À propos de son ressenti sur le Championnat et de sa progression, Boudesseul a déclaré : « Je pense que c'est une grande opportunité pour les femmes de pouvoir participer à un Championnat du Monde de très haut niveau. C'est très emballant d'être ici et de faire partie de la famille WorldWCR. Chaque fois que je prends la piste, je pense au podium, mais je veux aussi prendre mon temps pour progresser et éviter de commettre des erreurs stupides en fin de course. Je pense qu'il est préférable pour l'instant de terminer quatrième ou cinquième que de finir dans les graviers. C'est ma première participation au Championnat, ma première fois sur cette moto, ma première fois sur ces pistes, alors j'accumule le plus d'expérience possible et j'en profite pleinement. Si je peux me battre avec le groupe de tête comme je l'ai fait lors de la manche britannique, alors je recommencerai. »