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LES GROS TITRES D'ASSEN : Un futur en question, des tactiques et une bagarre inspirée de Valentino Rossi

Tuesday, 25 April 2023 07:50 GMT

On ne savait plus où donner de la tête ce week-end tellement il s'est passé de choses au TT Circuit Assen.

Le Round Pirelli des Pays-Bas sur le TT Circuit Assen a accueilli la troisième manche du Championnat MOTUL FIM World Superbike 2023 et comme d'habitude, il y avait beaucoup d'histoires à se mettre sous la dent lors des débriefings du dimanche après-midi. Des rivaux qui parlent de tactique, l'avenir d'un Champion en doute et une célèbre réplique de chicane MotoGP™ : voici les gros titres d'Assen.
 
Alvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati) : « J'ai dit qu'après le troisième round, je prendrai ma décision... La vie personnelle devient plus spéciale, plus importante »
 
Son avenir n'étant pas encore décidé, on peut s'attendre à une annonce sur les projets d'Alvaro Bautista prochainement : « Avant le début de la saison, j'ai dit qu'après le troisième round, je prendrai une décision. Je passerai une semaine et demie à la maison avec mes filles et je leur demanderai leur avis. Mes filles commencent à grandir et elles se rendent compte que papa est dehors, en voyage, pas à la maison, donc ce n'est pas facile. Je suis très satisfait de mes performances et de ma vie professionnelle, mais la vie personnelle devient plus spéciale et plus importante. J'essaierai de prendre une décision pour moi, ma famille et l'équipe dès que possible. »
 
Andrea Locatelli (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) : « Je pousse très fort mais je n'obtiens pas ce que je veux »
 
Andrea Locatelli est monté sur le podium d'Assen pour la troisième année de suite, mais il a déclaré que cela devenait de plus en plus difficile : « C'est un bon circuit pour moi car il est fluide, mais cette année a été plus difficile que l'année dernière et que la première. En 2021, j'avais un rythme incroyable ici et je me battais pour le podium dans la Course Superpole. Ce n'est pas facile en Superbike et je pense que les conditions de piste étaient un peu différentes par rapport à 2021. Chaque week-end, chaque année, quelque chose est différent. Parfois, je rencontre des difficultés avec la moto, et je me bats beaucoup avec elle, et dans le passé, il était plus facile de monter sur le podium. Maintenant, j'ai plus confiance en moi et je pousse très fort, mais je n'obtiens pas ce que je veux. C'est un peu difficile, mais je pense que je peux montrer mon talent et, chaque week-end, nous sommes constants et je ne fais pas d'erreurs. »
 
Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) : « J'ai demandé à Jonny 'pourquoi tu n'as pas attaqué ?', pour entrer dans la partie »
 
Toprak Razgatlioglu, Champion du Monde 2021, a parlé tactique lors de son débriefing après une nouvelle bataille avec ses rivaux du trio titanesque : « Après la Course Superpole, j'ai demandé à Jonny 'pourquoi n'as-tu pas attaqué (Bautista) ?', parce que s'il attaquait, je pouvais entrer dans la partie. Je roule aussi à la limite, s'il avait attaqué, nous aurions peut-être pu nous battre pour la victoire. Je n'ai pas attendu le premier tour pour les pneus, j'ai juste attaqué et après quelques tours, il m'a repassé. J'ai fait de mon mieux pendant la course et au début, j'étais à 200 %. Tout le monde fait de son mieux, mais la chute de Jonny dans la Course 2 n'a pas été une bonne chose pour lui ; il est à la limite comme moi. »
 
Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) : « C'est dans son intérêt que j'ai perturbé le rythme d'Alvaro... Nous avons besoin d'une avancée importante »
 
En réponse au commentaire de Razgatlioglu sur le « manque d'attaque », Jonathan Rea a déclaré que ce n'était pas possible : « Bien sûr, il était dans son intérêt que je perturbe le rythme d'Alvaro, mais c'est impossible ! A moins de lui rentrer dedans, il n'y avait pas moyen de passer. La sortie du virage 5... On voit à la télé ce que Toprak et moi faisons, mais nous n'arrivons que là, et ensuite c'est la même chose. Alvaro fait un excellent travail et il a une excellente moto, alors dépasser quelqu'un comme ça quand vous êtes déjà à la limite, que vous retenez votre souffle, c'est trop risqué et vous devez penser à vous mettre en danger. »
 
En réponse à la question de savoir ce que Kawasaki peut faire en plus d'une grosse mise à jour, Rea a clairement indiqué qu'il n'y avait qu'une seule option : « Nous avons besoin d'une avancée majeure, c'est clair. Je suis positif parce que je fais de mon mieux, mais voulez-vous que je vous dise que je suis positif comme si je me battais pour la victoire et que je rendais les choses intéressantes ? Non, je ne peux pas, c'est trop loin. Leur avantage (aux autres) est trop important. Kawasaki a besoin de travailler, beaucoup, mais je suis certain que je fais du bon travail, tout comme Alex (Lowes). Nous montrons que nous progressons, mais ce n'est pas suffisant, nous avons besoin d'un grand pas en avant. Alvaro fait un travail fantastique pour gérer la course ; quand vous n'avez pas besoin d'être à 100%, vous ne consommez pas de pneus, d'énergie - il peut dire ce qu'il veut, il est assis au milieu de la selle, son langage corporel... il pilote en harmonie, c'est sans effort. Quand vous êtes à la limite, vous consommez beaucoup, surtout du pneu. Donc, quand vous avez une baisse de régime, lui n'en a pas. Ils s'en sortent fantastiquement bien, il faut qu'on monte en puissance. »
 
Rea et Razgatlioglu se sont félicités l’un l’autre et ont plaisanté sur leur passe d’armes pour renouer avec la victoire. Rea a posté la vidéo de leur discussion dans le Parc Ferme avec une mention « Tu es le meilleur ! Grand respect ! » à Toprak, tandis que le Turc a répondu en repostant la story de Rea, en disant : « C’est un plaisir de partager ce challenge avec toi, légende. Nous nous sommes donnés à 100 % ! »
 
Axel Bassani (Motocorsa Racing) : « J'ai essayé de copier Rossi et Marquez, mais je ne suis pas Valentino ! »
 
Toujours en train de rire et de voir le bon côté des choses, Axel Bassani a une fois de plus volé la vedette, illuminant les débriefs des médias avec un célèbre affrontement dans une chicane qui a fait l'histoire du MotoGP™ : « Nous sommes arrivés à la dernière chicane, nous nous sommes touchés et j'ai tiré tout-droit. J'ai essayé de copier Valentino Rossi et Marc Marquez, mais je ne suis pas Valentino ! La pénalité est correcte ; j'ai essayé de rester devant Dominique, mais il était meilleur que moi dans les trois derniers tours. Lors de la prochaine course, nous essaierons de rester devant. Je ne suis pas content car j'ai essayé de rester avec Locatelli pour me battre pour le podium, mais c'était vraiment difficile ; les Yamaha sont très rapides sur ce circuit. Une Ducati était vraiment rapide, avec Alvaro, mais les autres Ducati avaient un peu de mal. Deux résultats parmi les cinq premiers sur ce circuit, c'est bien pour nous. La sixième place dans la Course Superpole est bon, car ce n'est pas vraiment ma course ! Nous sommes vraiment proches du podium, mais nous devons comprendre ce dont nous avons besoin pour y arriver, et nous essaierons de trouver une solution. »
 
Dominique Aegerter (GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team) : « C'était un mouvement propre, ça fait 1-1 ! »
 
Parlant de sa bataille avec Bassani dans la Course 2, Aegerter a plaisanté sur le fait qu'un combat précédent dans la Course Superpole avait maintenant nivelé les choses : « C'était un mouvement propre. Il ne s'est pas trop rapproché mais j'ai essayé de rouler sur la trajectoire parfaite pour garder le rythme. Il avait une excellente moto dans la première partie de la course, mais dans les cinq derniers tours, il était beaucoup plus lent, mais pour doubler, ce n'est toujours pas facile ! Ce matin, je l'ai doublé dans un virage mais il m'a repris, donc je pense que ça fait 1-1 maintenant ! »
 
Michael Ruben Rinaldi : « Je n'ai pas peur de ne pas être là à Barcelone ou à Misano... Je reviendrai »
 
Un week-end désastreux pour Michael Ruben Rinaldi, qui détaille ses déboires : « Ce week-end a été le plus difficile. Le problème technique est que dans la zone de freinage, je fais la même chose qu'avant mais la moto répond différemment. La première chose que j'ai faite a été de demander à l'équipe de vérifier la moto, car il y avait quelque chose qui n'allait pas. Ils n'ont rien trouvé, donc nous avons commencé à travailler comme d'habitude. Dès la première séance d'essais, nous voulions apporter une modification qui m'avait déjà aidé lors des essais de Barcelone, mais nous n'avons pas eu le temps. Le plan pour la FP2 était d'essayer une modification des réglages pour trouver ce dont j'ai besoin. Lors du premier tour, j'ai eu un problème technique et je n'ai donc pas pu l'essayer. Ensuite, la FP3 s'est déroulée sur le mouillé. En Superpole, nous n'avons pas le temps et nous avons poussé à 120 %. La première fois que nous avons essayé la solution, c'était lors de la Course 1. Le problème, c'est que ce n'était pas la bonne solution et que j'ai couru avec le même problème, donc la Course 1 était ma FP2. »
 
« Nous avons essayé quelque chose de nouveau dimanche, et nous nous sommes un peu améliorés, et je suis heureux que nous soyons restés calmes, concentrés et que nous ayons travaillé comme nous l'avons fait. Nous ne pouvons pas toujours prétendre qu'en essais libres, nous pouvons améliorer la moto. Ce week-end, je n'ai pas pu piloter dorrectement la moto, mais j'ai progressé pendant le week-end. Le temps que j'ai réalisé dans la Course 2 m'aurait permis de me classer dans les cinq premiers de la Course 1. C'est malchanceux et nous avons été lents à trouver une solution. Je n'ai pas peur de ne pas être là à Barcelone ou à Misano. J'ai juste peur que si nous n'avons pas de chance, nous ne soyons pas prêts à affronter ces épreuves. Ma moto et mon équipe sont fortes, je reviendrai. »

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