Gerloff explique comment Razgatlioglu devra s’adapter à la M1000RR : « La BMW aime avoir les deux roues au sol ! »
Thursday, 14 September 2023 08:51 GMT
Le pilote américain est passé de Yamaha à BMW en 2023 et explique comment Razgatlioglu devra s’adapter d’une moto à l’autre lorsqu’il rejoindra l’équipe en 2024.
L’une des nombreuses spécialités de Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) en Championnat MOTUL FIM World Superbike est sa capacité à freiner tardivement avec la roue arrière décollée du sol sur sa Yamaha YZF-R1. Sur le circuit de Nevers Magny-Cours, Garrett Gerloff (Bonovo Action BMW), qui est passé de Yamaha à la BMW M1000RR cette saison, nous a expliqué comment le n°54 devra s’adapter.
Gerloff a passé trois années chez Yamaha depuis ses débuts en WorldSBK en 2020, inscrivant six podiums pour le compte du GRT Yamaha avant de rejoindre BMW Bonovo Action. Il s’est illustré en France en signant sa première pole position en WorldSBK et la première de BMW depuis Barcelone en 2021. Vendredi, après avoir réalisé d’excellentes performances, le numéro 31 a évoqué la transition que Razgatlioglu devra effectuer lorsqu’il montera sur la M1000RR.
Le pilote texan a détaillé la différence entre le freinage sur la BMW et sur la Yamaha. Le Turc, qui est bien connu pour ses freinages à couper le souffle, même lorsqu’il semble manquer le point de corde, devra revoir sa copie. Gerloff, qui reconnaît avoir essayé d’imiter certaines choses de Razgatlioglu, est déjà passé par ce que devra vivre son rival l’an prochain.
« Je sais qu’il sera capable de bien piloter. Il a une façon très particulière de piloter la moto, qu’il a développée de la Kawasaki à la Yamaha. C’est l’un des meilleurs pilotes et j’essaie de l’imiter quand je roule, mais pour moi, essayer de faire certaines des choses qu’il fait, ça n’a pas été facile de faire la même chose sur la BMW. Sur la Yamaha, je n’ai pas pu faire exactement ce qu’il fait, mais j’ai senti que j’étais proche de pouvoir rouler sur la roue avant avec l’arrière décollé du sol et d’arrêter quand même la moto. Pas dans toutes les situations, mais dans la plupart. Cette moto semble beaucoup plus difficile à piloter de cette manière. Elle est un peu plus nerveuse et aime avoir les deux roues au sol. C’est quelque chose que lui et la personne avec qui il travaille pourront régler. »
Et de continuer : « Il y a certainement des choses que j’aimerais changer l’année prochaine pour m’aider à avoir une bonne connexion avec la moto. J’ai l’impression que parfois je veux simplement avoir une bonne connexion avec la moto. L’arrivée de Toprak sera une grande source de motivation pour BMW. Il pourrait apporter des idées qui les obligeront à ouvrir un peu leur fenêtre pour voir ce qui pourrait fonctionner. Pour moi, il est difficile d’être régulier au freinage. La Yamaha était vraiment bonne pour soulever l’arrière, mais quand elle se pose, c’est en douceur. La BMW aime que les deux roues soient au sol. Si vous commencez à soulever l’arrière et à toucher le sol, elle se met à vous donner un petit coup de pied. La BMW est comme un outil de précision, ce qui est bien parce qu’on peut en tirer beaucoup, mais j’ai l’impression qu’il faut la piloter de manière moins agressive pour en tirer le meilleur, alors qu’une moto qui est un peu plus brutale, on peut la piloter de manière un peu plus agressive. »
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