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Sofuoglu est « fier » d’ouvrir la voie à d’autres pilotes turcs

Monday, 18 May 2020 13:03 GMT

Le quintuple Champion WorldSSP revient sur sa carrière et son aide apportée à Toprak Razgatlioglu, nouvelle star du WorldSBK.

Couronné à cinq reprises en Championnat FIM World Supersport, Kenan Sofuoglu a connu une carrière exemplaire. Parallèlement, le Turc aide bon nombre de ses compatriotes à faire leurs premiers pas sur la scène mondiale. Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha Official WorldSBK Team), n’est d’ailleurs pas le seul à être soutenu par Sofuoglu...
 
Lors d’un live sur l’Instagram du WorldSBK, Sofuoglu a décrit la manière dont il aide Razgatlioglu et Can Öncü (Turkish Racing Team), ainsi que ce dont il est le plus fier : « Mon rêve, quand je roulais à moto en Turquie, était de disputer une course du WorldSSP. Pas d’empocher le titre, mais d’y participer. J’ai couru en World Supersport et j’ai gagné le Championnat à cinq reprises. Peut-être que je manquais d’ambition pour être sacré en WorldSBK ou pour passer en Moto2™ ou en MotoGP™. J’ai tenté un peu, mais n’ayant pas obtenu ce que je voulais en peu de temps, j’ai finalement abandonné. Je suis plus qu’heureux de ce que j’ai accompli en Supersport et d’ouvrir la voie aux pilotes turcs pour l’avenir. »
 
« Je crois que la meilleure chose que j’ai réalisée dans ma vie a été d’ouvrir la voie à tous les talents. Tout le monde observe Toprak maintenant. J’ai passé 10 ans avec Toprak et je le regarde aujourd’hui. La première fois que je l’ai accompagné sur un circuit, c’était en 2010 sur un petit tracé que j’avais construit pour m’entraîner. J’ai emmené Toprak et je me souviens qu’il était très, très lent, impossible de croire que dix ans plus tard, il deviendrait l’un des pilotes WorldSBK les plus rapides au monde ! Et puis regardez Can et Deniz Öncü, ils couraient en motocross en Turquie en 2013. Je le leur ai dit : “Je ne peux pas beaucoup vous aider si vous restez en motocross, mais si vous passez en vitesse, je peux grandement vous aider. Je connais beaucoup d’équipes, de pilotes, de championnats dans lesquels vous pouvez progresser”. Je leur ai tout de suite acheté une moto, une 100cc, juste pour qu’ils puissent rouler sur mon circuit et seulement cinq ans plus tard, Can a écrit une page d’histoire en gagnant à Valence. Je pense que c’est là le vrai succès. J’en suis très fier. »
 
Sofuoglu a soutenu Razgatlioglu au cours de la dernière décennie, mais comment voit-il la carrière de celui-ci à l’avenir ? « Jonathan est l’un des plus gentils pilotes du paddock et j’ai toujours eu une bonne relation avec lui, explique Sofuoglu au sujet des propos de Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team) sur son protégé. J’étais son coéquipier chez Ten Kate. Il a toujours aidé Toprak, il l’aime beaucoup. Je pense que tous les pilotes aiment Toprak. Je pense toujours que Toprak est le prochain Champion du Monde turc. Jonathan l’a également désigné comme tel. »
 
« Je peux vous dire que Toprak a déjà suscité de l’intérêt en MotoGP™ et je lui ai immédiatement dit que c’était une bonne offre de la part d’une bonne équipe, mais notre premier objectif était d’être en Superbike pour la saison 2020. Et s’il peut le faire, peu importe qu’en 2020 nous soyons à 100% en WorldSBK. Quand je l’ai inscrit en STK1000, j’ai dit à Toprak que son objectif devait être d’être Champion en WorldSBK pendant de nombreuses années. »
 
« Si Toprak gagne aisément en WorldSBK en 2021, en remportant tout, s’il y a une offre de la part d’une équipe factory officielle, je reverrai mes plans et si Toprak l’aime aussi, nous passerons en MotoGP™ ensemble. Le but est que Toprak soit historique, une des légendes du WorldSBK. »
 
Au sujet de sa propre carrière, Sofuoglu d’ajouter : « Je pense toujours que le moment le plus épique pour moi en termes de succès est celui de Salt Lake City, une course durant laquelle je me suis battu avec Eugene Laverty (BMW Motorrad WorldSBK Team) et Cal Crutchlow. Ce fut l’un de mes plus beaux jours. Dans le dernier tour, j’ai gagné la course. Assen était spécial, gagner en Turquie était spécial, mais je me souviens toujours de Salt Lake City en 2009. Ce fut ma meilleure course. »
 
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