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Quels sont les points à améliorer chez BMW en 2024 ? « Nous allons certainement travailler sur tous les points »

Thursday, 18 January 2024 11:38 GMT

Marc Bongers, Directeur de BMW Motorrad Motorsport, et Christian Gonschor, Directeur Technique, expliquent leur orientation pour 2024, et où les commentaires de Toprak pourraient les mener.

Il y a beaucoup d’impatience autour de BMW pour la saison 2024 du Championnat MOTUL FIM World Superbike, avec l’arrivée de Toprak Razgatlioglu (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team). Mais la question que tout le monde se pose : la BMW peut-elle progresser en 2024 ? 
 
Le constructeur a terminé à la quatrième place sur cinq au classement 2023 sans le moindre podium, et les évolutions depuis son arrivée en 2019 ont été souvent relativement peu durables ; et pourtant, de nombreux protagonistes du paddock ont dit tout le bien qu’ils pensaient du potentiel de la M 1000 RR, dont le double Champion Álvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati). 
 
WorldSBK.com s’est entretenu avec Marc Bongers, Directeur de BMW Motorrad Motorsport, et Christian Gonschor, Directeur Technique, lors du récent lancement des équipes à Berlin, afin d’avoir une idée de la direction que prend le projet et de ce que la venue de Toprak Razgatlioglu a déjà apporté à leur orientation pour 2024.
 
BONGERS : « Toprak a réfuté tous ces points d’interrogation »
 
Tout d’abord, Bongers a fait l’éloge du line-up, « le plus solide que nous ayons jamais eu » - avant de partager son point de vue sur les améliorations qui seront apportées au cours des premiers stades de 2024. « La moto a fait l’objet de quelques mises à jour techniques, précise-t-il. Nous avons retravaillé l’aérodynamique de la 2023 pour 2024. Ensuite, en termes de châssis, nous allons commencer à rouler avec un bras oscillant modifié. Sur le plan du moteur, nous aurons une petite mise à jour, une évolution plutôt qu’une autre, mais chaque petit détail compte et dans ce Championnat très compétitif, vous en avez besoin. En fait, du côté de l’électronique, il s’agit d’un processus continu dans tous les domaines, ainsi que de l’adaptation aux pilotes et aux nouvelles recrues. »
 
Curieusement, les premiers tours de roues de Razgatlioglu en décembre ont écarté certaines des critiques les plus courantes formulées à l’encontre de la M 1000 RR, selon Bongers : « Parmi tous les points d’interrogation soulevés par la presse ou par le monde en dehors de BMW, les gens se demandaient si c’était le bon choix pour Toprak. Ils ont leur propre électronique, la moto ne semble pas tourner très bien, le freinage… Quand Toprak est rentré avec ses premiers retours, il a fondamentalement nié tous ces points d’interrogation. La moto s’arrête, tourne, freine, accélère. »
 
« Cela m’a inspiré un sentiment positif, mais encore une fois, nous avons des essais devant nous avec nos adversaires et ce sera notre première véritable référence. Nous devons encore travailler et comme il le dit lui-même, il a besoin de plus de temps parce que nous n’avons pas effectué de tests très concluants en décembre. »
 
GONSCHOR : « L’équipe de test va nous aider »
 
Christian Gonschor, qui s’est entretenu pour la première fois au micro de WorldSBK.com depuis sa nomination au poste de Directeur Technique de BMW Motorrad Motorsport en juillet 2023, a travaillé d’arrache-pied à développer le projet pour 2024. Pour sa première présaison à ce poste, le travail a été intense pour les ingénieurs et les techniciens de BMW. « Nous allons certainement travailler sur chaque élément, confirme Gonschor. Nous travaillons toujours sur le moteur, sur le châssis, sur l’électronique et aussi un peu sur l’aérodynamique. Pour atteindre nos objectifs, il faut tirer le maximum de chaque élément de la moto, c’est une chose complexe. Vous ne pouvez pas dire qu’une chose est bonne et que l’autre est mauvaise, tout interagit. »
 
Et de continuer : « Par exemple, l’électronique, très importante de nos jours dans tous les types de courses, nous offre la possibilité de personnaliser chaque pilote. C’est là que nous pouvons individualiser la base de chacun. Nous pouvons nous concentrer sur l’électronique, mais il s’agit d’un développement continu, jour après jour. Le moteur, le châssis, le bras oscillant… C’est du long terme. Nous sommes toujours à la recherche de plus de grip à l’arrière, il est évident que nous travaillons sur le train arrière, comme tout le monde. Le développement de l’électronique est un travail quotidien que vous avez besoin de faire. C’est une bonne chose d’avoir beaucoup de gens à Munich qui travaillent sur ce sujet. »
 
BMW alignera quatre pilotes, mais l’une des grandes nouveautés est la constitution d’une équipe pour guider le développement de la M 1000 RR, avec Sylvain Guintoli — Champion WorldSBK 2014 et ancien pilote essayeur Suzuki en MotoGP™ — et Bradley Smith. Pour Gonschor, cela pourrait être un élément clé pour libérer tout le potentiel du package. « Le programme de l’équipe est assez simple. Nous voulons nous concentrer sur le développement et la validation de nouvelles solutions, et les équipes engagées doivent se concentrer sur épreuves. Le nombre de journées d’essais pour les pilotes étant limité, ils doivent se concentrer sur leur propre solution individuelle. L’équipe de test peut faire le travail de janvier à décembre pour les quatre pilotes. »
 
En ce qui concerne ses premières impressions sur Toprak, Gonschor est aussi optimiste que Bongers : « Chaque pilote apporte de nouvelles données, de nouvelles compétences, de nouvelles questions. Avec son style de pilotage unique, avec l’avant de la moto, nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur les entrées de virage, ce que nous savions déjà très bien faire. Je pense que tout le monde a vu des photos du test et qu’elles ressemblaient beaucoup à ce qu’il faisait dans le passé. Vous pouvez donc imaginer le sourire qu’il avait sur le visage. »
 
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