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À LA UNE DE MISANO : « Jonny est une légende... Pas de problème s'il était mon coéquipier ! »

Monday, 5 June 2023 10:45 GMT

Discussions mercato et événements en course ont marqué le week-end de Misano, avec beaucoup de sujets évoqués à la fin des trois journées de compétition.

La cinquième manche du Championnat MOTUL FIM World Superbike 2023 est entrée dans les livres d'histoire et elle restera certainement dans les mémoires car elle a marqué son temps. Cependant, les récits émanant des conférences de presse ont également donné beaucoup d'informations, d'intrigues et, peut-être, nous ont laissé plus de temps pour poser des questions que jamais auparavant. Qu'il s'agisse de transferts potentiels, du fait de prendre son temps et du risque que cela engendre, ou du dernier épisode d'une année difficile, les gros titres de Misano sont plutôt intéressants cette semaine.
 
Alvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati) : « Il vaut mieux être proche de la limite que de se détendre et d'aller quatre dixièmes plus lentement »
 
En parlant du rythme de course, de la nécessité de pousser à la limite et de ne pas se détendre car il est plus probable qu'une erreur soit commise, Bautista a donné une réponse détaillée sur son succès du dimanche : « Le résultat est la conséquence d'un travail acharné, d'un feeling, d'une confiance, je suis tellement heureux que nous ayons atteint ce cap, mais la chose importante est la façon dont nous y parvenons. Je me sens solide et confiant, et il est important de le rester. Si vous voyez mon rythme, j'essaie de garder un temps au tour constant. En essayant d'aller trois ou quatre dixièmes plus lentement, je risquerais plus que si j'allais plus vite. C'est étrange, mais c'est comme ça que nous avonsla moto en ce moment. L'électronique fonctionne différemment, la course... Il vaut mieux aller près de la limite, plutôt que de se détendre et de rouler quatre dixièmes plus lentement. C'est pourquoi j'ai essayé de ne pas aller vraiment 'à la limite de la limite', mais de pousser fort parce que sinon, il y a plus de risques, vous êtes plus lent et vous êtes moins concentré. »
 
Deux autres sujets de Bautista, mais dès samedi : la date de son test MotoGP™ pourrait se rapprocher et être connue de l'Espagnol : « Je pense qu'après ce week-end, Ducati me communiquera la date. J'espère bientôt parce que sinon, nous arriverons à l'heure d'hiver, et il fera trop froid pour l'autre moto. Je préfère la chaleur. »
 
Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) : « Je suis désolé pour Michael... Je l'ai senti »
 
Toprak a eu beau essayer, la chance ne lui a pas permis de renouer avec la victoire : « Je termine deuxième, mais je suis désolé pour Michael, qui a chuté au virage 1. J'ai eu de la chance aujourd'hui car je l'ai senti, mais je n'ai pas chuté. J'ai essayé de freiner fort dans le virage 1 car je sais que la Ducati est très forte sur la ligne droite et j'ai essayé de freiner plus fort avant de tourner. Peut-être qu'il n'a pas compris, qu'il a essayé d'entrer plus vite et qu'il a fait une erreur. Je ne sais pas ce qu'il en est. Je suis heureux d'avoir réussi à décrocher trois podiums, une troisième place et deux fois deuxième. Je n'ai pas eu de chance lors de la Course Superpole, car je pensais pouvoir gagner en raison du niveau similaire (à Bautista). Pour finir le week-end, nous n'avons pas chuté et nous avons pris des points, mais pas des points importants car l'écart au Championnat est très grand. »
 
Michael Ruben Rinaldi (Aruba.it Racing - Ducati) : « C'est la pire façon de finir, ça craint »
 
A propos de sa chute dans la Course 2 et de l'opportunité manquée d'un triple podium à domicile, la déception de Michael Ruben Rinaldi était évidente : « Toprak m'a dépassé et j'ai vu sur le tableau que j'avais huit secondes d'avance sur Bassani, alors j'ai dit : 'OK, si ça se passe mal, j'arriverai en troisième position, pas de problème'. Puis nous sommes arrivés au virage 1 et pour moi, c'était la première fois que je me retrouvais derrière un pilote. J'ai freiné au même endroit que le tour précédent où je n'avais pas d'aspiration. J'étais rapide et Toprak freine tard, mais quand il freine tard, la moto s'arrête beaucoup. Je ne m'attendais à aucune de ces deux choses, donc ma vitesse était trop élevée et si j'allais à l'intérieur, je pouvais peut-être le percuter, donc j'ai essayé d'aller loin (à l'extérieur), mais malheureusement mon pneu avant a touché le pneu arrière de Toprak. Je ne voulais pas dépasser Toprak ou faire une erreur, juste faire la même chose que les tours précédents, mais avec l'aspiration, tout a changé. Après un bon week-end, c'est la pire façon de finir, ça craint. Chaque week-end, il y a quelque chose. A Phillip Island par exemple, deux podiums le dimanche mais la pluie le samedi. Je suis triste, car la Course 2 allait se finir sur le podium. C'est la course ; il est facile de baisser les bras mais je ne le ferai pas, et à Donington Park, j'aurai plus faim qu'ici et nous prouverons que nous pouvons être là. Il est certain que mon potentiel est plus élevé que ma position au Championnat, mais j'ai commis des erreurs. »
 
Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team) : « Je ne pense pas que les Stewards aient été très gentils avec moi cette année »
 
A propos de son incident dans la Course Superpole, Danilo Petrucci a fait part de ses réflexions sur la décision des Stewards FIM de lui infliger une pénalité Long Lap : « Dans la Course Superpole, je n'ai pas pris un bon départ, mais j'étais à l'intérieur au virage 2, malheureusement. Domi et moi... J'étais à l'intérieur et il a fermé la porte. J'ai eu l'impression que quelqu'un avait touché l'arrière de ma moto, mais pour moi, la décision des Stewards n'est pas correcte. A chaque fois qu'il se passe quelque chose dans le premier tour, ils disent toujours 'c'est le premier tour et c'est difficile de juger'. Aujourd'hui, ils se sont empressés de me donner un Long Lap. Ils n'ont même pas écouté mon opinion. Ils m'ont donné un Long Lap en pleine course, m'envoyant dixième. Je ne pense pas que les Stewards aient été très gentils avec moi cette année. Nous pourrions au moins discuter et me donner une pénalité à la fin de la course, pas dès le deuxième tour. Pour moi, ce n'est pas correct. A l'intérieur, où puis-je aller ? Je suis désolé pour Rémy (Gardner) et pour lui. Pour moi, la décision des Stewards FIM est absolument erronée. »
 
Axel Bassani (Motocorsa Racing) : « Jonny est une légende, s'il était mon coéquipier, il n'y aurait pas de problème »
 
Commençant par évoquer son premier podium de l'année 2023 et sa lutte avec Rinaldi lors de la Course Superpole, Axel était heureux d'être de retour sur la boite : « C'est vraiment, vraiment spécial, comme une victoire. Vous sentez la chaleur des fans, pas seulement pour les pilotes italiens, mais pour tous. Je savais que j'étais en P3 quand j'ai vu la chute, le drapeau jaune ! Je pensais être en P2, parce que c'était Toprak et Michael, mais j'étais en P3. J'ai essayé de gérer la position et le pneu avant... Je ne me sentais pas bien avec le pneu tendre. J'ai essayé d'aller au bout, de rester calme et nous sommes montés sur le podium ! Dans la Course Superpole, avec Rinaldi, j'ai fait un dépassement normal mais il n'a pas fait un dépassement normal... C'est Michael, c'est OK ! »
 
Interrogé directement sur la possibilité d'être un jour coéquipier de Jonathan Rea, son rival de longue date sur la piste, Bassani a accueilli favorablement l'idée : « C'est Ok ! Jonny a beaucoup d'expérience, c'est vraiment un bon gars. Pour moi, c'est une légende et le meilleur pilote du WorldSBK. Je suis heureux de rouler avec lui et de le battre quand jel e bats ! S'il était mon coéquipier, il n'y aurait pas de problème. J'ai beaucoup de choses à apprendre de lui. »
 
Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) : « J'ai eu un problème avec le réglage de mon frein... J'ai eu du arm-pump »
 
Un problème de levier de frein a gêné Rea tout au long de la Course 2, mais il a tout de même tiré des conclusions positives : « J'ai eu un problème avec le réglage de mon frein dès le départ, le levier était bloqué et je n'avais pas beaucoup de force de freinage dans certains virages - virage 4, virage 8 et virage 14. En freinant avec un doigt, comme il était coincé entre les doigts, je ne pouvais pas mettre beaucoup de pression et je me suis retrouvé avec du arm-pump aux avant-bras. Avec Axel, dans le sillage, le levier surchauffait et revenait trop, mais hors du sillage, c'était gérable, mais le levier est resté bloqué dans la même position pendant toute la course. Cela m'a empêché de me battre avec lui et je ne me sentais pas en sécurité pour essayer de faire quoi que ce soit derrière lui. Quand j'avais de l'espace, je pouvais juste maintenir mon temps au tour. »
 
« Nous avons réduit l'écart avec Locatelli au championnat, même si c'est une petite victoire. Nous sommes restés réguliers tout le week-end, et nous n'avons pas fait d'essais ici et nous sommes arrivés assez loin derrière. Petit à petit, je suis passé 5ème, 5ème, 4ème. L'écart avec les leaders est trop important... C'est la situation. Ce que nous ne pouvons pas accepter, c'est d'avoir le même rythme et le même temps de course que l'année dernière, nous devons être meilleurs, et nous ne l'avons pas été. »
 
Andrea Locatelli (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) : « Ce n'est pas le meilleur week-end pour nous... c'est le mieux que nous puissions faire »
 
Après un excellent début de saison, Andrea Locatelli a de nouveau connu des difficultés à Misano, mais il s'est hissé en sixième place dans la Course 2 de dimanche : « Ce n'est pas le meilleur week-end pour nous, mais nous avons marqué des points pour le Championnat. Nous devons regarder vers l'avant et comprendre ce que nous pouvons faire, en particulier sur ce circuit. C'est un peu étrange, surtout au freinage et à l'entrée des virages. Il n'est pas possible de freiner et d'arrêter la moto. C'était difficile, donc à la fin nous devons être heureux parce que nous nous sommes battus aujourd'hui dans la Course 2, l'écart avec les leaders était un peu plus faible et c'est ce que nous pouvions faire de mieux. J'aimerais en montrer plus car nous sommes en Italie, mais c'est le mieux que nous puissions faire. »
 
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