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Après avoir lutté tout au long de l’année contre ses adversaires, Alvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati) a finalement été en mesure de coiffer la couronne de Championnat MOTUL FIM World Superbike après une passe d’armes passionnante contre Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha with Brixx WorldSBK) et Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK).

 

DEVENIR CHAMPION : Toutes les émotions de Bautista après #TheReturn

 

Après avoir remporté le titre en Indonésie, l’émotion était palpable à travers les propos de Bautista durant les nombreux interviews qui ont suivi. Dans cette entrevue spéciale, réalisée entre les Rounds d’Indonésie et d’Australie, Bautista s’est confié sur le côté chargé d’émotions de cette victoire… ses amis et sa famille, le premier coup de téléphone qu’il a passé, la tension avant la course décisive pour le titre et même le fait de mener la Course 2 en Indonésie…

 

« Champion du Monde 2022, ça sonne vraiment bien, a-t-il déclaré. Quand tu rentreras chez toi et que tu verras ta famille et tes amis, tu diras : “je sais ce que j’ai obtenu, ce que j’ai accompli et maintenant il est temps d’en profiter”. Je pense que le hashtag que j’ai utilisé cette saison, #TheReturn, peut dire beaucoup, beaucoup de choses. Le retour chez Ducati. Le retour d’un pilote compétitif. Le premier jour où nous avons commencé à travailler ensemble, j’étais un peu nerveux. Je savais que je pouvais être rapide et compétitif, mais, avant de monter sur la moto, j’avais quelques doutes, mais quand j’ai fait les premiers tours, ils ont disparu. Je souriais parce que je sentais que la moto était mienne. »

 

LA PRESSION : Une course plus importante que les autres…

 

Le titre se jouant lors de la Course 2 en Indonésie, les chances de Bautista étaient très élevées puisqu’il n’avait besoin que d’un podium pour s’assurer la place sur le trône à une manche et trois courses de la fin. 

 

Il l’a fait, avec une deuxième place, mais non pas sans pression. « J’ai toujours essayé d’être concentré, mais, croyez-moi, dans la Course 2, j’ai commencé à ressentir plus de pression que durant toute la saison, a-t-il avoué. Quand je menais à ce moment-là, j’étais trop nerveux. Je ne voulais pas faire d’erreur et, peut-être à cause de cela, je commettais beaucoup d’erreurs. Mon objectif était de gagner le titre, pas la course, donc c’était différent des autres courses ! Après la course, lorsque je me suis arrêté pour célébrer et pour mettre le #1 sur ma moto, à ce moment-là, je tenais à faire la fête. Mais, en même temps, je ne pouvais pas, car je n’avais plus d’énergie. Le premier coup de fil que j’ai passé, c’était à ma femme parce que je voulais la voir ainsi que mes filles. C’est drôle parce que, quand je rentre à la maison, je montre toujours les trophées à mes filles, surtout la grande, car elles commencent à comprendre davantage de choses. Imaginez lorsque j’arriverai avec la coupe de Champion du Monde et que je la lui donnerai… pour moi, ce sera plus fort que tout. »

 

UNE NOUVELLE PAGE D’HISTOIRE : La longue attente de Ducati prend fin

 

Le dernier titre d’un pilote Ducati remontait à 2011 avec Carlos Checa au guidon d’une Ducati indépendante. Bien qu’il ait été proche de la consécration, le constructeur italien a dû attendre 2022 pour renouer avec le titre. L’année 2022 a également été l’occasion pour Ducati de mettre un terme à la disette en tant que Champion du Monde des Constructeurs… une première pour l’usine depuis 2011. « Tout le monde m’a dit par le passé que je devais être champion avec Ducati, a-t-il souligné. C’est quelque chose de différent. On ne s’en rend pas compte avant de l’avoir fait. C’est vrai. Je me souviens ici en WorldSBK, il y a trois ans, quand j’ai gagné la première course avec Ducati. C’était très spécial. Beaucoup de gens sont devenus fous ! Je sens que je vais avoir une place dans l’histoire de Ducati pour toujours. »

 

LES HAUTS ET LES BAS : Prouver aux gens qu’ils ont tort…

 

Au cours de l’année, Bautista est monté 31 fois sur le podium en 36 courses, dont 16 sur la plus haute marche. Il pourrait être difficile d’identifier les moments forts, mais le pilote de 38 ans y est parvenu. Il a également évoqué son pire moment, mais il en a fait un point positif. « La manche à Misano était très importante, a-t-il dit. Je me souviens de ce week-end, j’étais tellement concentré. Je voulais juste faire un boulot parfait et le feeling de la moto était incroyable. Terminer devant Jonathan, qui, à ce moment-là, était le principal rival au classement, en a fait l’un des meilleurs week-ends de la saison. Si je dis que la manche à Misano a été un week-end parfait, je pense que celle de Catalogne était encore meilleure ! Surtout en venant de Magny-Cours. Le meilleur est le feeling que j’ai eu avec la moto, c’était incroyable. J’ai adoré toutes les courses et les essais. Je pense que c’est le meilleur week-end de la saison. Le pire, c’est quand j’ai chuté à Donington. C’était ma faute, mon erreur. Mais beaucoup de gens ont pensé que je commençais à ressentir la pression et ça commençait à être comme en 2019, que je faisais des erreurs. J’étais très, très calme parce que je savais quel était le problème. Dans la Course 2, je me suis montré à moi-même et à tous les gens que j’ai fait une erreur, mais cette année est différente d’il y a trois ans. »

 

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