Il reste deux semaines avant que les pilotes ne se retrouvent pour la troisième manche du championnat MOTUL FIM World Superbike 2022 à Estoril, au Portugal. Avant cela, Xavi Vierge espère être de retour à 100% de sa forme après un début de saison difficile, marqué par des blessures. Le pilote de Barcelone s'est fracturé deux côtes lors de l'avant-dernier test de la pré-saison au Circuit de Barcelona-Catalunya. Il a chuté sur le mouillé à la fin du test, ce qui l'a obligé à commencer sa carrière en WorldSBK sur la défensive.

«Lors des deux premières courses, j'ai été affecté par la blessure aux côtes. À Aragon, cela faisait à peine deux semaines. J'ai beaucoup souffert de la douleur», explique le jeune homme de 25 ans. «Entre Aragon et Assen, je me suis un peu amélioré à ce niveau, mais ne pouvant pas m'entraîner physiquement, je m'attendais à me sentir beaucoup mieux, mais ce n'est pas le cas. C'est un circuit avec des changements de direction rapides, surtout dans les secteurs trois et quatre, et là j'ai beaucoup souffert physiquement. Le mois où je n'ai pas pu m'entraîner a eu raison de moi et ce fut un week-end de survie.»

Le tournant a été pris après ce week-end difficile et maintenant le rookie du Team HRC a pu reprendre sa préparation physique : «Après Assen, j'ai rechargé mes batteries et le lundi même où je suis rentré, j'ai pu reprendre ma routine. J'ai été chez le physio tous les jours, j'ai pu commencer à faire ma routine de gym, à prendre du poids et à faire de la moto, donc je crois et j'espère que lors de la prochaine manche à Estoril, je serai à 100%.»

Malgré ses limitations, Vierge a serré les dents au MotorLand Aragon et au circuit TT Assen : «Bien sûr, ce n'est pas comme ça que je m'attendais à commencer le Championnat ; je ne savais même pas si je pourrais faire les premières courses, donc sortir de ces deux manches en ajoutant 30 points et en étant septième du Championnat à égalité de points avec un autre pilote est quelque chose dont on peut être heureux, et surtout en voyant la performance de mon coéquipier Iker à Assen. Je suis super motivé pour revenir au top et me battre avec lui, c'est comme ça que nous étions toute la pré-saison, dans un test il était plus rapide et je l'étais dans un autre, donc je suis impatient de pouvoir courir au maximum de mes capacités et de me concentrer uniquement sur moi et non pas sur la façon de performer au mieux sans ressentir de douleur.»

Voyant la lumière au bout du tunnel, Vierge pense déjà à imiter les performances de son coéquipier, la grande révélation du début de saison jusqu'à présent : «Nous sommes deux jeunes pilotes et notre objectif est bien sûr de nous battre pour les victoires dès que possible. Un autre objectif est de rester en avance sur son coéquipier. Cela nous fait beaucoup progresser mutuellement. Iker est monté sur le podium parce que deux coureurs qui étaient devant lui ont chuté, mais il faut être là. Il était cinquième, deux sont tombés, il est monté sur le podium. J'ai terminé neuvième dans la même course, donc il faut être là pour profiter de cette circonstance ; tout le week-end a été très rapide.

«Je suis très heureux pour lui, pour l'équipe, car ils travaillent très dur, et pour moi, évidemment, car je sais que tout au long de la saison, si je suis à mon niveau habituel, nous serons proches. Je veux dire que j'espère qu'à Estoril, je pourrai me battre avec lui pour le top 5 ou le top 6 ; c'est notre réalité en ce moment, et si nous parvenons à être là et que nos rivaux échouent en course, alors nous visons le podium. En ce moment, il y a trois pilotes qui sont en avance sur les autres, Toprak, Rea et Alvaro, donc notre objectif est d'être aussi proche que possible de ces pilotes et d'essayer de les «attraper» quand vous le pouvez.»

Et commentant la lutte acharnée déclenchée en tête du championnat, Vierge loue le spectacle qu'offre le trio titanesque mentionné : «Je pense que pour le téléspectateur, c'est incroyable ! Toutes les courses cette année sont très disputées, il y a beaucoup de dépassements ! Le fait d'avoir trois courses sur le week-end permet de progresser, d'apprendre de la première et d'améliorer les résultats, y compris la Course Superpole de 10 tours. Si dans les longues courses, nous sommes tous très proches et il y a beaucoup de dépassements, dans ces dix tours, qui permettent de ne pas trop penser à l'usure des pneus, nous le sommes encore plus. C'est un championnat que le spectateur peut apprécier, qu'il le regarde de chez lui ou du circuit, c'est incroyable.»

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