Dominique Aegerter (Ten Kate Racing Yamaha) a fait un sensationnel début de Championnat FIM World Supersport 2022, avec 195 points récoltés sur 200 possibles jusqu'à présent, et a remporté toutes les courses sauf une. Il est en tête du classement du WorldSSP, mais ce n'est pas la seule lutte pour le titre dans laquelle le Suisse est impliqué, ni la seule qu'il mène.

Comme en 2021, Aegerter participe également à la Coupe du Monde FIM MotoE™ parallèlement à ses engagements en WorldSSP et, comme la saison dernière, il se bat aux avant-postes dans les deux catégories. En WorldSSP, Aegerter compte 54 longueurs d'avance sur Lorenzo Baldassarri (Evan Bros. WorldSSP Yamaha Team) après huit courses. Il mène également le classement en MotoE™ avec 34 points de plus qu’Eric Granado (LCR E-Team) après le Grand Prix des Pays-Bas.

Discutant de ce que cela fait de se battre pour les deux titres, Aegerter a déclaré : « C'est spécial de rouler dans deux catégories, il faut rester concentré sur des week-ends qui ne sont pas les mêmes. Nous avons deux équipes différentes : Ten Kate Racing Yamaha et Dynavolt Intact MotoE™, et deux motos différentes. Il faut ajuster son style de pilotage et cela peut être difficile à gérer, surtout avec la moto électrique, j'ai besoin de plus de tours pour m'y habituer. Je l'ai déjà fait l'an dernier donc je peux passer de l'une à l'autre assez rapidement. Les résultats sont bons, j'ai de bonnes équipes qui m'aident beaucoup et c'est top de commencer la première moitié de la saison comme ça. »

Les deux championnats ont un point commun : ils ont tous deux deux courses par week-end, même si le format diffère légèrement. En WorldSSP, il y a deux séances d'essais libres le vendredi avant de passer directement à la Superpole et à la Course 1 le samedi, puis la Course 2 le dimanche. En revanche, en MotoE™, les qualifications ont lieu le vendredi, avant les manches le samedi et le dimanche.

Évidemment, une différence majeure entre les deux est la moto. En WorldSSP, Aegerter court sur la Yamaha YZF R6, dotée d'un moteur quatre cylindres de 599 cm3 avec une boîte de vitesses de six rapports. La machine de la MotoE™ est une moto électrique actuellement fabriquée par Energica, fournissant environ 120kW de puissance (environ 160 chevaux) avec une seule vitesse.

Le pilote de 31 ans a ensuite abordé le sujet de l'entraînement pour les deux motos, et a expliqué qu'il y a des points communs : « L'entraînement est assez similaire. Il y a une course de 35 minutes en WorldSSP, contre 12 à 13 minutes en MotoE™, donc on peut s’entraîner légèrement différemment, mais ma préparation à la maison et sur la piste est assez semblable celle de l’an dernier. Je regarde les courses de la saison précédente, je regarde les données de la moto. L'entraînement mental vaut pour n'importe quelle moto sur laquelle tu montes, et j’arrive jusqu'à présent à le faire très bien. »

Le Suisse qui mène les deux courses au titre a rendu hommage aux équipes qui l'entourent pour lui permettre d’être concentré sur ses objectifs : « C’est sûr que c’est bien d’être en tête de deux classements, l'un avec 54 points d’avance en WorldSSP et l'autre avec 34 points de marge en MotoE™, mais la saison est encore longue. Nous avons beaucoup de courses à faire, toujours dex le week-end avec une le samedi et une autre le dimanche. C'est aussi une grande pression que de rester en tête. Les équipes, les sponsors, les fans, les amis et les journalistes veulent des résultats, ce qui donne de la pression. Nous la gérons très bien et avoir deux équipes comme celles-ci, qui m'aident à rester calme et à être bien avec la moto, m'aide beaucoup. S’amuser sur la moto permet de continuer comme ça et obtenir de bons résultats. »

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