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Paolo Ciabatti parle d’un début de saison 2022 « très positif » et d’un « travail inachevé » avec Bautista

Wednesday, 15 June 2022 11:54 GMT

Le directeur sportif de Ducati Corse fait le point sur le début de la saison WorldSBK tout en affirmant que le retour de Bautista après son expérience ailleurs constitue un « accord parfait ».

Le Championnat MOTUL FIM World Superbike 2022 a connu l’un des débuts les plus acharnés de son histoire. Le directeur sportif de Ducati Corse, Paolo Ciabatti, était présent au Round Pirelli d’Émilie-Romagne à Misano. Avec Álvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati) en tête du général, nous avons rencontré l’Italien pour revenir sur out un tas de sujets. 
 
UN GRAND DÉPART : « Un début de saison est très positif »
 
Avec 36 points d’avance au général et bien déterminé à poursuivre sur sa lancée, Ciabatti a fait un premier bilan de l’année : « La saison 2022 a commencé très positivement pour nous, a-t-il déclaré. Comme tout le monde le sait, nous avons repris Álvaro Bautista dans l’équipe. Il était avec nous en 2019 pour un an seulement, où il a fait une première partie de saison fantastique, mais ensuite, malheureusement, il n’a pas pu réitérer les mêmes résultats dans la deuxième partie avec quelques chutes et des résultats négatifs. » 
 
« Au final, il a décidé de prendre une autre direction, mais je pense que pour lui et pour nous, c’était un travail inachevé. Nous savions que si nous travaillions ensemble, en ce qui nous concerne, sur la moto, et qu’il revenait avec plus d’expérience en WorldSBK après de nombreuses années en MotoGP™, ce serait l’accord parfait. Nous avons décidé d’essayer à nouveau : la moto a été améliorée, il a plus d’expérience et comprend mieux la machine et l’équipe et tout semble sous contrôle. C’est un début de saison très positif, alors espérons que nous pourrons continuer sur cette lancée. »
 
LA DYNAMIQUE DE RINALDI : « Attendez-vous à le voir régulièrement rapide dans les prochains Rounds »
 
Michael Ruben Rinaldi a connu une entrée en matièreen dents de scie jusqu’à présent, mais un revirement pourrait bien permettre à l’une des stars les plus brillantes de Ducati de revenir sur la première marche du podium lors des prochaines courses : « Michael est un jeune pilote que Ducati et Aruba.it ont essayé d’aider à progresser dans sa carrière en passant du Superstock au Superbike avec l’équipe Junior, puis un an avec l’équipe Barni, puis Goeleven, et enfin l’équipe d’usine. » 
 
« Évidemment, la tâche d’un pilote dans une équipe d’usine n’est jamais facile, car vous attendez de lui qu’il se batte pour gagner des courses et être sur le podium à chaque fois. Le début de l’année 2022 ne fut pas si facile, mais il s’est bien débrouillé à Misano ; il a gagné ici l’année dernière, donc c’est un circuit qui convient à la moto et à son style de pilotage, et nous nous attendons à le voir régulièrement rapide dans les prochains Rounds. Il semble qu’Álvaro, Jonny et Toprak se battent en permanence pour la victoire, ils en ont un peu plus que les autres en ce moment. Nous avons vu quelque chose d’intéressant de la part de Michael aujourd’hui, et nous nous attendons à en voir plus à l’avenir. »
 
PREMIER TITRE DEPUIS 2011 : « Álvaro est le candidat numéro un… le mariage parfait avec la V4 R »
 
Cela fait 11 ans que le titre WorldSBK n’est pas revenu à Bologne, cette longue attente va-t-elle prendre fin ? « Il n’y a pas eu de titre parce que finalement il y a eu quelqu’un de meilleur et de plus régulier. Jonathan Rea et Kawasaki forment un package très compétitif, et nous avons pu voir à Misano dans la Course 1 à quel point ils étaient forts. L’année dernière, Toprak et la Yamaha ont fait quelque chose de fantastique. Nous devons simplement faire mieux qu’eux, ce que nous n’avons pas été capables de faire ces dernières années. En fait, notre dernier titre mondial pour Ducati remonte à 2011 avec Carlos Checa, et nous voulons absolument que la Panigale V4 R devienne Championne du Monde. » 
 
« Voyons ce que nous pouvons faire cette année, je pense que nous avons travaillé dur sur la moto et l’avons beaucoup améliorée. Je pense que les résultats, surtout ceux d’Álvaro, mais aussi des indépendants comme Axel Bassani, peuvent être fantastiques. Avec un peu de chance, cette saison, nous aurons une meilleure occasion pour Ducati de récupérer son titre mondial ; Álvaro est le candidat numéro un et il est en tête, ce qui semble être le mariage parfait avec la Ducati Panigale V4R. »
 
LA PERFORMANCE COMPTE : « Il y a trois très bons pilotes sur trois très bonnes motos »
 
Pour ce qui est de savoir si la Ducati Panigale V4 R est ou non la meilleure moto de la grille, Ciabatti s’est montré discret, citant le niveau de Kawasaki et Yamaha comme étant également compétitif : « Il est toujours difficile de dire quelle est la meilleure moto, car si vous regardez les courses, alors il y a trois très bons pilotes sur trois très bonnes motos. Je pense que le pilote peut faire la différence, mais sans une moto compétitive, il est impossible de se battre pour les victoires et les podiums. Álvaro sur la Ducati, Jonny sur la Kawasaki et Toprak sur la Yamaha peuvent exploiter 100 % de ces motos qui ont des performances similaires. Évidemment, nous sommes fiers du développement que nous avons fait sur nos motos et certains autres pilotes sont compétitifs sur la même moto, ce qui revient à nos ingénieurs qui ont continué à travailler ces dernières années pour améliorer la moto. »
 
LE WORLDSBK : « Le spectacle parfait pour les spectateurs ! »
 
Ayant rejoint Ducati pour la première fois en 1997 et suivant le Championnat depuis le début, Ciabatti a fait part de ses commentaires sur le chemin parcouru par le WorldSBK pour arriver au point où il en est aujourd’hui : « Au début, les Superbikes étaient davantage basés sur de vraies motos de production. Puis ils se sont trop éloignés en 1993 et 1994 avec les freins en carbone et ils étaient peut-être trop du côté de la non-production. Ensuite, je pense que le Championnat a trouvé son propre équilibre et maintenant, il y a au moins trois constructeurs avec des motos exactement au même niveau. » 
 
« Je pense que c’est une bonne réussite, pour les promoteurs, les fabricants et la fédération, de trouver un bon équilibre qui garantisse un spectacle parfait pour les spectateurs. Pour nous, en tant que marque, c’est un développement technique, mais nous faisons partie intégrante d’un grand spectacle et nous devons le faire aussi bien que possible afin de continuer à croître à l’avenir. »
 
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