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Le troisième rendez-vous de la saison 2022 du Championnat MOTUL FIM World Superbike sur le circuit d’Estoril nous a offert trois courses magnifiques avec un dénouement dans le dernier à chaque fois. Une fois la poussière retombée, les pilotes n’ont pas hésité à livrer leurs impressions…

 

Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) : « Je pensais que j’avais m***dé pour être honnête ! »

 

Après avoir pris l’avantage au terme de la Course 2, Rea s’est fait une belle frayeur qui a bien failli lui coûter très cher : « J’ai eu deux ou trois opportunités : le virage n°7, le n°9 où je suis passé ou le dernier virage, je pensais avoir assez de grip pour plonger à l’intérieur. Je me suis dit que plus je le faisais tôt, plus je pouvais gagner du temps dans la longue ligne droite. J’ai essayé au virage n°7, mais il a coupé, alors je pris le point de corde au virage n°9 et je l’ai juste un peu empêché de me dépasser, puis j’ai gardé ma trajectoire et j’ai fait une belle sortie. Je pensais que j’avais m***dé avec cette grosse glisse. Je croyais qu’il allait me repasser sur la ligne, mais finalement, j’ai pu faire le travail. C’est agréable quand un dernier tour va dans votre sens ! »

 

Álvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati) : « Je m’attendais à ce qu’il attaque ! »

 

En se préparant à une attaque dans le dernier tour, Bautista était proche : « Je m’attendais à ce que Jonny attaque ! Dans le virage n°7, il a essayé de passer, mais j’étais préparé. Dans la chicane, je savais qu’il allait essayer, mais j’ai résisté en ne laissant que peu de terrain entre le bord et moi, mais il a tout simplement rentré la moto. C’est difficile de défendre ce virage plus que je ne l’ai fait. C’est aussi difficile de récupérer la position parce que c’est très proche du prochain virage et vous n’avez pas d’espace. J’ai essayé de lutter, et, au final, je n’ai pas pu. Nous avons certains domaines à améliorer. Dans le virage où nous sommes sans freins et sans gaz, la moto peut tourner un peu mieux. Sur les changements de direction, nous avons besoin que la moto soit un peu plus précise sur la trajectoire et un peu plus rapides. La machine est un peu lente en ce moment ; je pense que c’est parce qu’elle ne tourne pas aussi bien que les autres, donc nous avons un peu de retard. »

 

Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha with Brixx WorldSBK) : « Au dernier tour, je surveillais le duel entre Jonny et Alvaro ! »

 

Privé de victoire à Estoril, Razgatlioglu a regretté un manque de grip à l’arrière dans la Course 2 : « La Course 2 a bien commencé, mon idée était de suivre Jonny et de préserver le pneu arrière pour le dernier tour. Cependant, après 10 tours, je sentais trop de patinage. Dans le dernier virage, j’ai perdu du temps et il y avait un grand écart, donc pendant le reste du tour, j’ai essayé de combler mon retard. À chaque tour comme celui-ci, je ne faisais pas une bonne sortie. Nous patinions beaucoup, alors j’ai reculé. Je ne suis pas vraiment heureux parce que je ne me battais pas pour la victoire, seulement pour la troisième place. Après 10 tours, je ne pouvais pas rouler correctement ; je suis entré dans le virage et j’ai senti l’arrière glisser et, à la sortie, j’ai essayé de trouver du grip, mais je n’y arrivais pas. Au dernier tour, je surveillais le duel entre Jonny et Alvaro ! »

 

Alex Lowes (Kawasaki Racing Team WorldSBK) : « Les réglages des motos sont assez différents, mais ce ne sont pas mes requêtes »

 

Quant à savoir si son équipe pourrait ou non travailler en collaboration avec celle de Rea, Lowes de répondre : « Évidemment, il y aurait des avantages à ce que l’équipe travaille ensemble un peu mieux pour améliorer un peu le package, parce que les autres progressent beaucoup. Nous avons besoin de l’aide de chacun pour nous faire avancer. Jonny et moi avons une bonne relation, surtout dans le box, donc j’espère que nous pourrons collaborer un peu mieux pour nous aider mutuellement. Les réglages des motos sont assez différents, mais ce ne sont pas mes requêtes. L’équipe a décidé de suivre une voie différente. L’équipe a une idée différente de l’autre côté du box. »

 

Scott Redding (BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Je ne pouvais pas arrêter la moto… J’étais gêné partout »

 

Un simple changement entre le samedi et le dimanche a réduit le potentiel de Redding : « Nous avons fait un changement sur la moto entre la Course 1, la Course Superpole et la Course 2. J’ai utilisé le pneu arrière SC0 et j’ai pensé que c’était une partie du problème. Je m’attendais à ce que ce soit mieux pour la Course 2 avec le SCX, mais c’était pareil. Pas de traction, je ne pouvais pas arrêter la moto, rien de plus à dire. J’avais un bon rythme pour me battre pour le Top 6, mais le changement que nous avons apporté a fait que je ne pouvais pas arrêter la moto. Dans la Course 1, je pouvais le faire. En sortie de virage, je n’avais pas de motricité, j’essayais de suivre les autres. J’étais juste gêné partout. »

 

Iker Lecuona (Team HRC) : « J’ai entendu une explosion pendant le tour de chauffe ! »

 

Lecuona perdu son garde-boue avant même le départ de la Course 2 : « Je ne sais pas ! J’ai freiné et j’ai entendu une explosion dans le tour de chauffe et je n’ai rien pu faire ! Je suis arrivé au viragen° 1, j’ai entendu quelque chose sur la moto et ensuite quelque chose de la moto est passé très vite devant moi sur le côté droit ! J’ai pensé, “pas moyen, ce n’est pas possible alors que j’étais en P4'. La réalité est que lorsque j’ai commencé la course, il était difficile d’arrêter et il y avait quelques vibrations et c’était de difficile de freiner sur l’angle. La moto bougeait beaucoup à l’avant donc il y avait plein de vibrations, mais c’était très difficile. Je suis sorti large au virage n°1 et j’ai perdu le contact avec les leaders. Je suis heureux parce que j’ai pu tout réajuster en course mais frustré parce que je sais que c’était une bonne chance de rester en tête. Deux sixième et une quatrième places et la cinquième position au Championnat ! »

 

Andrea Locatelli (Pata Yamaha with Brixx WorldSBK) : « Si nous pouvons faire plus de tests… »

 

Affirmant qu’avec plus de tests, il pourrait aller plus vite, Andrea Locatelli de déclarer : « Si nous pouvons faire plus de tests, je pourrais rouler davantage sur la moto et avoir plus de feeling pour ensuite progresser. En WorldSBK, nous pouvons travailler sur beaucoup de choses ; nous pouvons apporté beaucoup de changements, travailler sur l’électronique… donc nous avons un gros package. Bien sûr, il est important de rouler et je me souviens que l’année dernière, nous avions beaucoup de temps, nous pouvions nous reposer, penser à faire quelque chose pour améliorer la moto et j’ai beaucoup progressé. L’année passée, c’était intéressant ; nous avons fait les tests de Navarra et après cela, nous sommes allés à Assen où j’ai signé mon premier podium et ensuite nous avons continué d’une bonne manière. Durant le test, nous avions trouvé quelque chose de bien, donc nous sommes arrivés prêts. Donc sans doute, avec quelques tests, nous pourrions faire mieux. »

 

Xavi Forés (Team Goeleven) : « J’ai appelé mon cousin pour lui dire d’apporter mes cuirs, mon casque et de rouler à fond ! »

 

Appelé sur le tard pour remplacer Philipp Öttl, Xavi Forés a lâché son rôle de commentateur pour prendre le guidon de la Panigale V4 R : « J’ai appelé mon cousin pour lui dire d’apporter mes cuirs, mon casque et de roule à fond ! Il a conduit toute la nuit et est arrivé à 6 heures ce matin, à 7 heures je suis arrivé ici en faisant quelques vérifications et à 9 heures, j’étais sur la piste ! C’était fou, mais j’ai beaucoup aimé ! Séance par séance, nous avons commencé à régler la moto pour moi ; dans la Course 1, j’ai fait du bon travail. Je n’étais pas très fort au départ, mais mon rythme n’était pas mauvais, donc finir dans le Top 10 des deux courses était bien et un peu inattendu. »

 

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