Buckmaster sur le retour de Triumph : «Il n'y a aucune raison pour que nous ne nous battions pas devant d'emblée »
Les nouvelles règles ont incité Triumph à revenir au WorldSSP, le constructeur britannique travaillant avec PTR, une équipe bien connue de la catégorie.
Le nouveau règlement introduit pour 2022 dans le Championnat FIM World Supersport a permis l’arrivée de nouvelles motos, notamment avec le fabricant britannique Triumph. De retour avec la Street Triple RS, Dynavolt Triumph, dirigée par l'équipe PTR de Simon Buckmaster, cherchera à se battre aux avant-postes dès que possible avec les pilotes Hannes Soomer et Stefano Manzi.
À ce jour, Triumph a pris part à 282 courses en WorldSSP, leur dernière course datant de 2018. Ils ont également remporté sept podiums au cours de cette période, qui étaient tous des troisièmes places. Quatre d'entre eux ont été obtenus par Chaz Davies en 2010, tandis que le dernier podium remonte à 2012 avec Alex Baldolini. De retour en WorldSSP avec un moteur trois cylindres de 765cc utilisé en Moto2™, Triumph espère rapidement ajouter de nouveaux podiums à son palmarès et atteindre sa première victoire en WorldSSP.
Bien que la moto soit utilisée en WorldSSP pour la première fois, l'équipe a participé au championnat britannique Supersport en 2021 avec la Street Triple RS avec Kyle Smith, Brandon Paasch et Danny Webb; Smith et Paasch ont tous deux terminé dans le top 10 du classement montrant ainsi le potentiel de la moto sur la scène nationale. Avec cette première année et l’arrivée des pilotes Soomer et Manzi à bord, le directeur de l'équipe Simon Buckmaster a de grands espoirs pour le retour de Triumph en Championnat du Monde.
«Je peux dire que je m'attends à ce que nous nous battions en tête dès le premier tour a déclaré le Britannique. Nous avons déjà couru pendant un an, le moteur est comme celui de la Moto2™, donc le moteur que nous connaissons n'est pas un problème et nous avons couru toute l'année dernière en Supersport-spec en Grande-Bretagne. Nous avons de très bons pilotes. Il n'y a absolument aucune raison pour que nous ne nous battions pas en tête dès le départ.»
Buckmaster a également discuté de la composition de l'équipe pour 2022. Soomer apporte une grande expérience du WorldSSP après y avoir fait ses débuts en 2015, mais il n’a piloté que des Yamaha ou ou des Honda. Manzi participera quant à lui à sa première saison en WorldSSP, mais a déjà couru avec ce moteur en Moto2™ au cours des trois dernières années.
« Je suis en WorldSSP depuis de nombreuses années et, au sujet des deux pilotes, c'est le meilleur line-up que nous ayons eu depuis que nous avons compté Sam Lowes et Jules Cluzel. Ce sont deux pilotes qui sont capables de se battre en tête. Je pense que, cette année, la compétition sera si serrée, si féroce, que vous pouvez probablement faire une bonne course et finir septième. Il y a déjà de très bons pilotes comme Cluzel qui est là depuis de nombreuses années et qui est très bon, et évidemment Aegerter a gagné le titre l'année dernière, mais aussi ceux qui arrivent comme Baldassarri, Manzi, Bulega... le niveau sera élevé, ce sera difficile. Il y a beaucoup de bons pilotes sur de bonnes motos. Gagner sera difficile, mais cela rend la compétition encore plus attrayante pour l'accomplissement.»
Soomer est monté à trois reprises sur le podium en WorldSSP et espère en ajouter à son palmarès. Lors du test au MotorLand Aragon, où Triumph a montré un rythme soutenu, l’Estonien a expliqué ses attentes pour la nouvelle saison après avoir été le seul pilote à tester pour l'équipe en présaison.
«C'est une moto spéciale, a indiqué Soomer. Elle est très différente de ce à quoi je suis habitué parce que je n'ai piloté que des motos à quatre cylindres auparavant. Les premiers tours ont été un choc. Je pense qu'elle a du potentiel. L'équipe est bonne, la moto aussi, nous serons là. Je ne sais pas quand, mais nous y serons. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour la comparer avec les autres motos qui tournent à plein régime. Ce que j'ai vu est correct. Nous sommes plus ou moins similaires. Chaque moto a ses propres pièces spéciales, ses points forts et ses points faibles et je pense que c'est ce qui rend la compétition intéressante cette année.»
Manzi a essayé pour la première fois la Street Triple RS lors du test d'Aragón après s'être blessé à l'entraînement, mais il apportera son expérience du moteur : «Je me sens bien sur la moto. Le moteur est le même que celui du Moto2™ que j'ai piloté ces trois dernières années. Le feeling est un peu différent, mais, en général, c'est le même. Le châssis n'est pas mauvais. C'est sûr, c'est plus utile que de rouler avec un moteur différent, mais c'est un peu différent en matière de pilotage. »
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