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La saison 2021 du Championnat MOTUL FIM World Superbike devrait être l’une des plus serrées de l’histoire et il est donc essentiel de commencer l’année en toute confiance avec son équipe et sa moto. Comment y parvenir ? En faisant des essais. Toutefois, en 2021, avec les limitations des essais et les restrictions de déplacements, les inquiétudes sont plus fortes que d’habitude. Alors, pourquoi les tests sont-ils si importants ?

 

Tout d’abord, bien que cela semble évident, les nouvelles motos et pièces sont nombreuses en vue de 2021. Kawasaki dévoile une nouvelle ZX-10RR, BMW lance la M 1000 RR et Yamaha présente une évolution de sa YZF-R1… Pour être compétitives dès le premier Round, ces motos doivent rouler, même si cela s’annonce plus délicat que d’habitude. L’évolution constante de la situation liée à la pandémie, associée à une météo difficile généralement capricieuse en Europe à cette époque de l’année, signifie qu’il faut redoubler d’efforts pour s’assurer que le temps passé en piste soit fructueux.

 

Cette saison, chaque équipe et chaque pilote n’a droit qu’à dix jours d’essais privés. Cela veut dire qu’à moins de disposer d’une moto qui ne compte pas pour la course, vous êtes soumis à ce règlement. Lors du test de Jerez en janvier, il n’y avait pratiquement personne sur la piste ; la pluie s’étant invitée parmi les protagonistes. Cela oblige le paddock établir une stratégie pour utiliser les journées de façon optimale et se donner les meilleures chances pour 2021.

 

Une raison supplémentaire est que la saison 2020 a été relativement courte ; les constructeurs comme Honda, qui a lancé une nouvelle moto, recherchent donc activement des séances de roulage afin de développer leur machine. Avec seulement huit épreuves contre treize initialement prévues, Honda a perdu beaucoup de temps qui aurait pu s’avérer utile. 

 

C’est le même problème pour les rookies ; Scott Redding (aruba.it Racing - Ducati) et Garrett Gerloff (GRT Yamaha WorldSBK Team) poursuivent en WorldSBK en 2021, mais n’ont pas l’expérience qu’ils auraient dû avoir avec des courses supplémentaires, bien qu’ils aient tous deux figuré sur le podium lors de l’ultime manche de la saison. 

 

Malgré tout, ils chercheront tous deux à passer plus de temps au guidon de leur moto avant de lancer la campagne 2021. De plus, les rookies de la saison dernière et ceux de cette année se rendront sur de nouveaux tracés tels qu’Assen, Donington Park ou encore Misano, qui constituent le terrain de jeu de prédilection de leurs homologues plus chevronnés. Plus vous comprenez votre moto, plus vous avez de chances d’être proche des avant-postes lorsque vous vous retrouvez sur un circuit inconnu. 

 

Aussi, d’autres pilotes qui ont rejoint un constructeur différent la saison dernière voudront passer plus de temps en piste. Alex Lowes (Kawasaki Racing Team WorldSBK), Toprak Razgatlioglu (PATA Yamaha WorldSBK Team), Alvaro Bautista (Team HRC) et son coéquipier Leon Haslam, pour n’en citer que quelques-uns, figurent parmi ceux-là. Dans le cas de Bautista et Haslam, ils développent une nouvelle moto et il est encore plus crucial qu’ils tirent le meilleur parti des essais de présaison.

 

Autre raison : le niveau est très élevé en 2021. Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) vise un septième titre, tandis que Lowes, Redding, Razgatlioglu, Chaz Davies (Team GoEleven) et Michael Ruben Rinaldi (Aruba.it Racing - Ducati), vainqueurs en 2020, courront à nouveau pour le compte du même constructeur en 2021. Ajoutez à cela le talent de Garrett Gerloff, les compétences de Bautista en matière de développement chez Honda et le BMW Motorrad WorldSBK Team composé de Tom Sykes et de la nouvelle recrue Michael van der Mark au guidon de la nouvelle M 1000 RR et vous comprendrez pourquoi les essais de présaison 2021 sont plus que vitaux !

 

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