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Dans cette deuxième partie de notre entretien, Wayne Rainey, triple Champion du Monde 500cc, nous révèle combien il aurait aimé courir en Championnat MOTUL FIM du Monde de Superbike et nous explique en quoi l’équipe Yamaha 2020 est capable de « se battre à 100% pour le titre ».

 

Si vous n’aviez pas été victime de cet accident, auriez-vous tenté votre chance en WorldSBK ?

 

« C’est la première fois qu’on me demande ça ; j’aurais sûrement tenté ma chance en WorldSBK ! Je ne sais pas si j’aurais couru une année complète, mais j’aurais sans le moindre doute aimé disputer quelques courses. Je pense que j’aurais pu être compétitif, parce que j’aimais rouler en Superbike. Kevin Schwantz et moi sommes devenus célèbres en Trophée Transatlantique et nous officions alors au guidon de Superbikes spéciales. »

 

Avez-vous déjà envisagé de lancer votre propre équipe en WorldSBK comme vous l’avez fait en 500cc ?

 

« Oui, j’y ai pensé. Mes partenaires du MotoAmerica et moi-même avons soulevé l’idée parce que nous pensons qu’il serait important d’avoir une équipe américaine en Championnat du Monde, c’est une occasion d’y faire rentrer les Américains. Dans une structure américaine, ils peuvent progresser vers d’autres perspectives, mais au moins il y aurait un parcours. D’après ce que je vois, nous pourrions connaître un grand succès avec l'experise que nous avons développé. »

 

Êtes-vous fier de l’héritage américain en WorldSBK ?

 

« C’est sûr ! À mon époque, le WorldSBK n’en était qu’à ses débuts. Quand Colin Edwards, John Kocinski et Ben Spies ont rejoint le WorldSBK et se sont montrés rapides et victorieux, je n’ai pas été surpris. La filière américaine s’est un peu tarie après Nicky Hayden et Ben Spies, mais c’est la raison pour laquelle nous la faisons revivre ! »

 

Que doivent faire les équipes et les pilotes pour stopper Jonathan Rea et Kawasaki ?

 

« Il est sur une Kawasaki depuis longtemps maintenant, et je sais ce que c’est ; j’ai évolué avec mon équipe pendant six ans. Jonathan Rea a tellement gagné, les autres teams doivent donc travailler dur, car ils ne triomphent pas autant que Kawasaki et lui. Ducati, Honda, Yamaha et BMW redoublent d’efforts pour combler l’écart. »

 

« Celui qui arrivera à trouver comment exploiter les points faibles de Jonny sera capable de le battre. Si vous parvenez à creuser un écart important en début de course et que Jonny ne peut le réduire que légèrement à chaque tour, il ne pourra pas le rattraper. Mais pour cela, il faut prendre des risques énormes au départ avec des pneus encore froids. Mais tout le monde est dans la même situation et il n’y a aucune raison qu’un pilote ne puisse pas être meilleur à ce jeu qu'un autre. » 

 

Comme vous êtes synonyme de Yamaha, comment pensez-vous que les efforts de l’usine se poursuivront pour le reste de l’année 2020 ?

 

« Yamaha peut se battre à 100% pour le titre cette année. Yamaha dispose d’une équipe très forte avec Toprak Razgatlioglu et Michael van der Mark. Toprak est un pilote très intéressant. Je suis intrigué par son talent qui ne cesse de grandir. Il semble avoir un équilibre naturel sur la moto et me rappelle Kevin Schwantz ; il ne semble pas trop penser aux choses et agit par réflexes. Van der Mark a déjà fait ses preuves en course et s’il peut avoir confiance et continuer à le faire, alors je crois qu’il pourrait être sur le podium de toutes les courses en 2020. Tous les constructeurs sont là, il y a beaucoup de choses qui se passent et beaucoup de grandes équipes, donc on ne s’ennuiera pas, c’est sûr. »

 

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