News

Lorsque Honda met tout en œuvre pour soutenir un projet, il n’y a qu’un seul objectif : tout remporter. Les lettres HRC sont plus qu’un acronyme : cela veut dire que rien n’est laissé au hasard. Cela signifie que le Japon accepte presque toutes les demandes tant qu’elles contribuent à faire tourner un projet. Durant la saison 2020 du Championnat MOTUL FIM World Superbike, Honda peut être au rendez-vous.

 

Depuis une décennie, Honda a échoué en WorldSBK. Il y a eu quelques brillantes étincelles, mais comme Jonathan Rea a piloté la Fireblade plus tôt dans sa carrière, quelques éclairs étaient à prévoir. Lorsque le Nord-Irlandais est parti pour rejoindre Kawasaki en 2015, il a emporté avec lui l’espoir que Honda devienne incontournable en WorldSBK. 

 

Nicky Hayden a amené avec lui un sens de l’attente et une éthique de travail exigeant. Ce n’était pas suffisant. Leon Camier a apporté un paquet de talent, mais tout autant de malchance. Le retour de Ryuichi Kiyonari l’année dernière s’est déroulé comme prévu ; le multiple champion britannique cherchant à retrouver un semblant de sa carrière antérieure. Qu’apporte le retour du HRC ?

 

Tout d’abord, une toute nouvelle moto et un tout nouveau line-up avec Álvaro Bautista et Leon Haslam. La Honda CBR1000RR-R SP présente une très bonne base de moto avec un moteur exceptionnellement puissant. Le team est également à la hauteur. Située en Catalogne, l’équipe WorldSBK travaille dans le même atelier que l’équipe Repsol Honda MotoGP et le garage comptent de nombreuses mains expertes. Cette expérience provient principalement du paddock des Grands Prix, ce qui crée une dynamique intéressante. Apporte-t-elle un regard neuf sur les anciens problèmes du WorldSBK ou des idées préconçues basées sur une MotoGP ?

 

Durant les essais, l’équipe a peu à peu pris de l’ampleur, tout comme les pilotes. En Australie, Haslam a été le plus fort, mais Bautista a progressé rapidement ; il en a été de même lors du récent test WorldSBK en Catalogne. Ayant perdu une matinée de roulage en raison des échanges avec le Japon, l’équipe s’est remise au travail dans l’après-midi. Haslam, qui a été victime d’un violent highside le premier jour, a lutté pour stopper la moto en entrée de virage et cela semble être un gros problème pour l’ancien vice-Champion du Monde. 

 

Bautista a connu des difficultés dans les entrées de courbe pendant l’hiver comme à l’occasion du premier Round en Australie, mais il semble avoir été en mesure de mieux adapter son style à Montmeló, même si, une fois de plus, il a dû se battre dans les phases de freinage plus appuyées. S’il peut continuer à progresser dans ce domaine, il pourrait bien se rapprocher des avant-postes. 

 

En Catalogne, Bautista figurait loin du Top 10 en matière de performance et de rythme, mais il était, comme d’habitude, en tête des vitesses de pointe. Lorsque son gabarit léger et son poids réduit sont combinés à un style de pilotage qui se concentre sur les sorties de virage, cela fait de lui une arme redoutable en ligne droite. On peut s’attendre à ce que sur des circuits comme Portimao et surtout Aragon, il prenne l’avantage sur certains de ses rivaux. Reste à savoir si cela suffira pour dépasser les performances moyennes dans d’autres domaines.

 

Jusqu’où l’usine Honda peut-elle aller en 2020 ? C’est sans doute la plus grande incertitude qui règne dans le paddock du WorldSBK. S’ils gagnent, ce ne sera pas une surprise étant donné les ressources dont ils disposent. Si ce n’est pas le cas… ce ne sera pas non plus une surprise à cause de ce que nous avons vu de la part de Honda par le passé. Le résultat le plus probable pour Honda est d’être compétitif sur certains circuits, Bautista ayant de bonnes chances parce qu’il sait très bien gérer ses pneus. Battre Kawasaki, Ducati et Yamaha est une demande énorme pour Honda et leur résultat le plus probable est de se battre avec les BMW sur la voie vers de plus grandes choses.

 

Suivez la saison 2020 lorsque les hostilités reprendront à Jerez en souscrivant dès maintenant au VidéoPass WorldSBK !