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Dans moins de deux semaines le paddock du Championnat MOTUL FIM World Superbike se retrouvera à Jerez mais, les pilotes des Championnats FIM World Supersport et World Supersport 300 seront également de la partie. En WorldSSP en particulier, les enjeux sont multiples avec davantage de courses, la possibilité de s’illustrer et de créer des surprises. Alors, que peut-on attendre de cette rentrée ?

 

Tout d’abord, le principal changement depuis Phillip Island concerne les deux courses WorldSSP et WorldSSP300 qui se tiendront chaque week-end cette saison. Une première dans l’histoire du WorldSSP qui présente de nombreux défis, mais aussi de nombreux avantages. Si vous parvenez à trouver le meilleur set-up et à prendre l’avantage sur le peloton, il est possible de doubler le nombre de points inscrits sur son plus proche adversaire, si ce n’est plus. Par ailleurs, si vous faites une erreur le samedi lors de la première course, il est possible de se rattraper le lendemain au lieu d’attendre le week-end suivant. Il y a aussi un autre élément fondamental : le temps passé en piste est plus important, permettant ainsi à certains de se familiariser à de nouveaux tracés ; un point crucial pour les prétendants à la couronne comme le rookie Andrea Locatelli (BARDAHL Evan Bros. WorldSSP Team).

 

Les défis à relever comprennent la condition physique puisque pour être au top et faire preuve de régularité, il faut être en forme, ce qui ne sera pas facile après avoir passé tant de temps loin des circuits, en particulier en plein été avec des températures élevées. Mais Jules Cluzel (Yamaha GMT94) et son coéquipier Corentin Perolari ont effectué de nombreux essais en France durant l’interruption des hostilités, alors sont-ils les mieux placés ? Le format à deux courses présente plus de risques ; la possibilité de chuter ou d’être impliqué dans un incident est doublée, ce qui va jouer un certain rôle. Par conséquent, toute blessure pourrait mettre un frein à une saison à la fois chargée et courte. Et contrairement au fait d’avoir le réglage parfait, si vous ne pouvez pas trouver que vous recherchez, vous pourriez bien souffrir deux fois plus… 

 

Le pour et le contre du format à deux courses étant traités, notre attention se porte sur des objectifs plus précis. Si Andrea Locatelli (BARDAHL Evan Bros. WorldSSP Team) a dominé en Australie, les choses sont aujourd’hui très différentes. Il vise à devenir le premier Champion WorldSSP italien, mais ce n’est pas si facile. Il doit notamment poursuivre son adaptation au pneu slick Pirelli lesquels sont quelque peu différents des Dunlop en Moto2™. Il s’adapte encore à la moto, à son team et désormais, à un nouveau format. De plus, certaines équipes ont réalisé plus de roulages que d’autres et, après sa prestation à Phillip Island, la pression est inévitable, même à ce stade de l’année. Et puis, il y a le Champion du Monde en titre, Randy Krummenacher, dont l’avenir n’est pas très clair, ce qui laisse le champ libre à ceux qui veulent en profiter. 

 

Il existe également une lutte française intrigante, qui pourrait avoir un impact sur la course au titre. Cluzel contre Perolari contre l’ancien Champion Lucas Mahias (Kawasaki Puccetti Racing) est affiche que nous avons pu apercevoir à Phillip Island, mais s’ils parviennent à combler l’écart qui les sépare de Locatelli et Raffaele De Rosa (MV Agusta Reparto Corse), alors cela pourrait bien être une bagarre à cinq entre les Italiens et les Français. Et qui ne voudrait pas voir cela ?

 

Outre la lutte pour la couronne, l’enjeu est important pour les pilotes qui ont rejoint le WorldSSP cette année. Locatelli est un rookie au top de sa forme, mais les autres entendent bien lui tenir tête. Steven Odendaal (EAB Ten Kate Racing) s’est adjugé une solide septième place en Australie et le Sud-Africain se dirige maintenant vers un circuit qu’il connaît très bien. Manuel Gonzalez (Kawasaki ParkinGO Team) a été tout aussi remarquable et le Champion WorldSSP300 aura à cœur de s’illustrer sur ses terres. Can Öncü (Turkish Racing Team) et Danny Webb (WEPOL Racing Team) chercheront également à entrer dans le Top 10.

 

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