Sykes, en profondeur : « Je veux être de nouveau Champion WorldSBK »
Tuesday, 11 June 2019 08:34 GMT
Le Champion WorldSBK 2013 se livre à cœur ouvert, du soutien de son grand-père, ses enfants en passant par ses ambitions d’être couronné une fois de plus.
Ce fut la conclusion d’une épopée extraordinaire lorsque Tom Sykes (BMW Motorrad WorldSBK Team) a décroché le titre de Champion WorldSBK en 2013, après un travail acharné et beaucoup de sacrifices pour parvenir à ses fins. Bien que beaucoup d’eau ait coulé sous les ponts depuis 2013, sa motivation est restée quant à elle intacte.
Mon grand-père est un élément important de ma vie et j’ai toujours le sentiment que je lui dois tout. C’est mon plus grand fan et il a toujours cru que j’avais le potentiel pour devenir Champion du Monde et il m’a vraiment soutenu dans tout ce que j’ai entrepris. Je suis ici grâce à son soutien ; c’est absolument génial qu’il continue de se rendre aux manches européennes. C’était fantastique qu’en 2013, nous ayons pu remporter le titre ensemble à Jerez, c’était un rêve et nous en avions la passion. Ce fut un moment inestimable et quelque chose que je garderai avec moi pour le restant de ma vie.
Qu’est-ce qui m’a fait comprendre que je voulais faire carrière dans la moto ? J’étais à l’école et je donnais tout ce que j’avais et l’un des professeurs me disait toujours : « Tom you Jackass » ce qui est assez dur pour un adolescent, je crois ! Il a toujours dit que la moto ne me permettrait pas de faire carrière et que j’aurais besoin d’un travail et d’étudier ; cela lui prouve en quelque sorte qu’il avait tort !
J’ai commencé à courir à 14 ans, mais pour moi, tout a commencé à démarrer à 18/19 ans. Je roulais pour Paul Bird en 2007 et c’est à ce moment que j’ai pensé : « Je peux en faire carrière » et les choses ont avancé, et j’en suis très reconnaissant.
Le seul regret que j’ai, c’est d’avoir perdu deux titres WorldSBK à cause d’un ou deux gars qui n’ont pas bien réfléchi quelques instants. Selon moi, je crois toujours que nous aurions pu empocher trois titres. Les gens ont leur opinion, beaucoup de gens disent que je suis jaloux et ils ne comprennent pas les sacrifices qu’il faut faire. Pour moi, je me dis « quel dommage », car sans ces épisodes avec ces deux pilotes, nous compterions trois titres.
Avec ma vie privée, j’avais du mal à rouler sur la Kawasaki et si j’avais été plus en confiance, j’aurais probablement enregistré de meilleurs résultats. Mais c’est ainsi, le BMW Motorrad WorldSBK Team me convient parce qu’ils sont plus détendus. C’est une équipe anglaise qui a des qualités différentes et, encore une fois, nous commençons à un tout autre niveau de celui que j’ai connu jusqu’à présent.
Très sérieusement, je veux être à nouveau Champion MondeSBK. Je crois que nous avons les qualités pour y parvenir et c’est l’objectif, donc si je me focalise sur cela et que je profite de ma famille, j’ai comme le sentiment que je pourrai revenir à mon meilleur niveau. Je tiens à gagner quelques courses cette année, c’est certain.
J’ai toujours eu de bons coéquipiers, ce qui m’a beaucoup aidé. En 2009, Ben Spies est arrivé et a absolument dominé tout le monde, y compris moi ! Mais je peux vivre avec ça et c’était pareil avec Jonathan Rea.
En 2015, Jonathan est arrivé juste au moment où les choses ont changé et oui, il m’a battu, mais je crois aussi — et les gens ont droit d’avoir leurs propres opinions — qu’avec la moto que j’avais en 2013 et 2014, j’en serai venu à bout.
J’ai connu beaucoup de problèmes personnels au cours des trois dernières années, et ce n’est qu’il y a une semaine que je suis devenu un homme libre. Malgré ce que les gens ont essayé de me faire ces années passées, ma famille et mes filles sont tout pour moi. Dans le monde de la course, vous devez être en bonne condition physique et concentré à un très haut niveau pour accomplir votre travail sur la piste.
Votre état d’esprit doit être au top et vos performances doivent être irréprochables. La seule chose difficile, c’est qu’il faut trouver un juste équilibre entre cela et vos enfants, et je crois que je l’ai trouvé.
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