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Le Championnat MOTUL FIM World Superbike 2019 est l’un des plus imprévisibles qu’on est jamais vu, avec de nombreux succès et beaucoup de déceptions. La fin de la première partie de saison a également vu un incroyable retournement de situation avec l’arrivée de Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) au sommet du classement général avec 81 points d’avance sur Alvaro Bautista (ARUBA.IT Racing – Ducati). Avec tous ces rebondissements, il n’y aucun doute que la deuxième moitié de l’année devrait se révéler toute aussi incroyable.

 

Personne ne s’attendait à voir Bautista triompher dès la première course de la manche inaugurale du Championnat et pourtant, il s’est non seulement adjugé la plus haute marche du podium mais il l’a fait avec une avance considérable sur ses adversaires, les laissant eux comme le public abasourdis. Une performance qui serait par ailleurs renforcée par dix autres consécutives – un record pour un rookie en WorldSBK. Bautista a commencé sa saison comme personne d’autre, sa domination devenant synonyme d’imprévisibilité.

 

Marco Melandri (GRT Yamaha WorldSBK) avait lui aussi réalisé quelques coups d’éclat à l’ouverture de la saison, avec un podium et cinq sixièmes places d’affilée – un record dans la catégorie. Entre autres statistiques impressionnantes, il faut rappeler qu’au terme des trois courses de l’épreuve thaïlandaise, les pilotes de chaque Top 7 étaient les même et classés dans le même ordre, une chose qui n’était jamais arrivée en WorldSBK. Bien que la catégorie voit toujours la même régularité et une certaine familiarité quant aux pilotes des avant-postes, il apparait clairement qu’il est impossible de prévoir l’issue incroyable de chaque course.

 

Lors de la manche suivante qui se déroulait au MotorLand Aragon, de nouvelles surprises venaient cette fois du côté des pilotes indépendants. Eugene Laverty (Team Goeleven) se battait pour le podium lors de la Course 1 jusque dans le dernier tour où il tentait d’arracher la deuxième place avant de partir à la faute. L’Irlandais parvenait finalement à décrocher deux sixième place lors des courses suivantes sur la piste espagnole.

 

Le rythme étonnant de Laverty si tôt dans la saison ouvrait la voie à tout un panel de pilotes indépendants et de nouvelles recrues qui lutteraient bientôt pour le Top 6 à de nombreuses reprises dans les épreuves suivantes. Markus Reiterberger (BMW Motorrad WorldSBK Team), Toprak Razgatlioglu (Turkish Puccetti Racing), Michael Ruben Rinaldi (BARNI Racing Team), Sandro Cortese (GRT Yamaha WorldSBK) et Jordi Torres (Team Pedercini Racing) se sont tous battus parmi les pilotes de tête pour décrocher certains de leurs meilleurs résultats en carrière.

 

Après l’épreuve néerlandaise, le Championnat allait prendre un nouveau tournant avec les deux victoires de Rea à Imola, lui permettant pour la première fois de l’année de reprendre quelques points au leader espagnol. À Jerez, il semblait que Bautista retrouvait son confort en renouant avec la victoire mais lors de la Course 2, il commettait sa première erreur de la saison et finissait dans le bac à graviers, rappelant à ses fans et adversaires qu’il était, après tout, humain. Entre autres surprises sur le circuit andalou, celle de Michael van der Mark (Pata Yamaha WorldSBK Team) qui tenait tête au quadruple Champion du Monde pour décrocher sa première victoire de l’année.

 

Les manches suivantes avaient en commun les erreurs de Bautista et la constance de Rea, qui a terme, voyaient le Nord-Irlandais s’emparer de la tête du général lors de son épreuve à domicile de Donington Park, jusqu’à étendre sa toute nouvelle domination à 81 longueurs de son rival espagnol en quittant la piste américaine de Laguna Seca, lui qui comptait encore un retard de 61 points quelques semaines plus tôt. Si l’on pourrait croire que tout est joué maintenant, loin s’en faut, car si les neuf premières manches ont été rocambolesques et surprenantes, il n’en sera pas moins en deuxième partie de saison et on pourrait à nouveau voir la tendance s’inverser dès la rentrée.

 

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