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Baz, en profondeur

Monday, 16 September 2019 08:35 GMT

Entre fêtard invétéré et aspirant au titre WorldSBK , découvrez Loris Baz comme vous ne l’avez jamais vu.

Depuis son retour au Championnat MOTUL FIM WorldSBK, Loris Baz (Ten Kate Racing – Yamaha) s’est régulièrement classé dans le Top 10 – enchaînant les résultats solides pour sa nouvelle équipe. Le Français compte bien poursuivre sur sa lancée et espère continuer de progresser. Entre son ambition de devenir Champion WorldSBK et le pire moment de sa carrière, en passant par son côté fêtard, Baz s’est confié sans filtre au micro de worldsbk.com.   
 
Cela a été dur de voir les autres pilotes reprendre la piste, ce fut probablement l’un des moments les plus difficiles de ma carrière. Ce n’est pas simple, de rester à la maison, mais j’avais conscience de la situation et j’ai pris ma décision. Il me fallait attendre une bonne moto pour pouvoir faire un retour en force. Je suis en général quelqu’un de très souriant mais cet hiver, c’était tout le contraire. 
 
Je sais de quoi je suis capable avec une bonne moto et un bon package, il fallait que je fasse le bon choix pour la suite de ma carrière. Peut-être que l’année 2018 n’était pas le bon choix, parce qu’avec l’équipe, nous n’avions pas le potentiel d’obtenir de bons résultats. Je ne voulais pas refaire la même erreur, piloter une mauvaise moto et ne pas performer, car c’est un milieu très difficile, les gens oublient vite qui vous êtes. 
 
Mon but principal c’est de pouvoir me battre pour le titre World Superbike le plus rapidement possible. Je vieillis, mais malgré les années qui passent, je suis toujours plus passionné par les deux roues et ce métier. Je rêve de gagner à nouveau et c’est ce qui me motive chaque jour à donner mon maximum pour atteindre mes objectifs. 
 
La pire chose qui peut arriver, c’est une blessure, quand vous vous retrouvez à la maison à ne rien pouvoir faire d’autre qu’attendre. Je me considère un peu comme quelqu’un de bohême, à cause des voyages. Quand je pars, j’ai hâte de rentrer chez moi mais après deux semaines à la maison, je veux repartir ! J’adore voyager, cela fait partie de ma vie; quand il n’y a pas de course, j’aime aller voir mes amis qui vivent loin de moi. 
 
Je suis un fêtard invétéré ! Durant la saison, on ne peut pas être pilote et faire la fête, mais nous avons la chance d’avoir une longue pause estivale, et l’hiver pour profiter. Même entre les manches on arrive à passer du bon temps, j’en profite pour voir mes amis et faire une grosse fête avec de retourner m’entraîner. J’arrive à faire la part des choses. 
 
Ma petite amie ne connaissait rien à la moto au début, donc quand elle m’accompagnait sur une course, elle refusait de monter derrière moi sur le scooter, elle ne me faisait pas confiance. La première fois qu’elle l’a fait, elle criait “Va doucement, va doucement, va doucement !”. Elle apprécie de venir le week-end pour me soutenir mais c’est bien qu’elle ait d’autres passions que les miennes, cela nous permet de déconnecter de la course moto.
 
Actuellement, je tiens vraiment à me battre pour le titre.  Mon équipe est vraiment bonne et je veux que nous puissions nous battre pour les victoires, ainsi que le Championnat le plus rapidement possible, pourquoi pas dès l’année prochaine. En ce moment, je pense souvent à cela. Je suis engagé à 100% au WorldSBK.
 
Une grande partie de ma motivation me vient de Loris Capirossi - j’ai d’ailleurs été nommé d’après lui. En grandissant, l’un des derniers pilotes à m’avoir impressionné à la télévision était Casey Stoner. Quand je suis chez moi, je regarde beaucoup de sport et il faut noter que nous avons beaucoup d’excellents athlètes dans différents sports. Ils se poussent tous les uns les autres à se surpasser.
 
Beaucoup de pilotes ont l’habitude de dire que de piloter de façon agressive fait « partie du jeu » quand ils vous font quelque chose en piste, mais si c’est vous qui le faites, ils se rendent à la direction de course.
 
Dans le paddock WorldSBK, j’apprécie vraiment Toprak Razgatlioglu. Je pense que c’est parce qu’on se ressemble sur certains points, et il ne se plaint jamais, il aime une bonne bagarre en piste. Il pilote de façon agressive, mais il est en même temps très respectueux.
 
J’apprécie d’être reconnu, en ville ou à l’aéroport par exemple, parfois les gens me demandent de prendre une photo. J’essaie d’être proche des fans, mais je peux avoir une vie normale quand même.
 
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