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Opéré dimanche soir à Imola suite à sa chute dans la troisième manche de la Coupe FIM Superstock 1000, Florian Marino (MRS Yamaha) entame cette semaine son programme de rééducation pour sa double fracture de l’avant-bras gauche et espère faire son retour le mois prochain pour l’épreuve de Portimao.

Florian, peux-tu nous expliquer comment s’est produite ta chute ?

« Raffaele de Rosa était devant moi et il s’était un peu loupé à la sortie de la dernière chicane. J’étais un peu mieux sorti que lui et je suis donc mieux arrivé au freinage suivant. J’ai tenté un dépassement tout de suite, je pensais l’avoir dépassé mais je pense qu’il a relâché les freins pour contre-attaquer par l’extérieur. Je me suis rendu compte qu’on allait vers la collision et j’ai essayé tant bien que mal d’arrêter ma moto puis j’ai perdu le contrôle de ma roue arrière et je suis parti en highside. Malheureusement, ma moto n’a pas évité De Rosa. »

« Je faisais un début de course assez agressif, j’avais déjà passé quelques pilotes et je voulais essayer de recoller au groupe de tête. Rafaele tenait à garder sa place, je pense qu’il a essayé de contre-attaquer et malheureusement je n’ai pas pu éviter la collision. Je suis désolé pour Raffaele, l’important est qu’il ne soit pas blessé. C’est un fait de course. »

Tu n’as pas eu autant de chance dans ta chute…

« Je paye plutôt cher l’erreur puisque j’ai deux fractures à l’avant-bras gauche. Je me suis fracturé le radius et le cubitus. J’ai été pris en charge tout de suite par le Dr Corbascio et le Dr Costa qui m’ont accompagné à l’hôpital et j’ai été opéré. On m’a mis deux plaques et des vis pour remettre les os en place et qu’il y ait une consolidation plus rapide. »

Quand espères-tu reprendre la compétition ?

« Je suis resté deux jours à l’hôpital puis je suis rentré mardi. Mercredi matin j’ai commencé ma rééducation par une séance de magnétique chez mon kiné, j’ai vu mon médecin et on est en train de mettre en place un programme de récupération pour que je puisse revenir le plus vite possible. Maintenant, Donington (24 mai) n’est pas envisageable pour moi mais peut-être Portimao (7 juin). Je vais faire tout mon possible pour arriver prêt mais surtout suffisamment fort. Je ne veux pas revenir à tout prix au plus vite sans être au meilleur de ma forme. J’aviserai selon mon état de forme mais Portimao peut-être envisageable. »

Avant Imola tu avais fini septième des deux premières manches. Comment s’est passé ton début de saison ?

« Le début de saison n’a pas été pas à la hauteur de nos attentes. On travaille tous très dur. On a un gros soutien de Yamaha pour développer la nouvelle R1 mais on n’est pas encore tout à fait au point. La moto a un gros potentiel mais il y a encore un gros travail à faire pour arriver au niveau des leaders qui sont Aprilia et Ducati. On a montré de belles choses mais je suis un peu déçu de mes performances. Á Aragón c’était mon premier week-end dans la catégorie et j’ai mal géré les séances courtes et le manque de pneus. Les week-ends passent très vite et les erreurs ne sont pas permises. Je pense être passé à côté de mon week-end à Aragón, à l’inverse d’Assen où j’étais très performant. Malheureusement après ma chute en qualifications et un petit problème technique au warm-up, mes demi-guidons qui se sont désajustés en course et j’étais tétanisé des bras au bout de quelques tours. J’ai dû être en bagarre avec moi-même plutôt qu’avec les autres pour essayer de soulager mes avant-bras du mieux que je le pouvais mais c’était compliqué. C’était donc aussi une déception à Assen parce que je pense qu’on avait le potentiel d’être sur le podium. »

« À Imola, le week-end a été dur puisqu’on avait commencé assez loin des leaders. On est cependant vraiment revenu séance après séance et au départ de la course je me suis senti vraiment bien mieux que durant tout le reste du week-end. Je voulais tenter ma chance, j’avais une possibilité de jouer aux avant-postes et c’est pour ça que j’ai tout de suite voulu attaquer fort, pour pas perdre de temps et ne pas perdre le groupe de tête de vue. Malheureusement ce n’est pas passé. Je tire une leçon de ce week-end. Je suis un attaquant et j’ai parfois du mal à accepter de ne pas pouvoir jouer la victoire ou le podium. C’est comme ça, il faut apprendre et j’espère revenir dès que possible, en étant plus fort. J’ai confiance en mon équipe et en ma Yamaha. Je pense que ça va se mettre en place petit à petit et qu’on sera arrivé au niveau de nos concurrents d’ici la fin de l’année. »

Qu’est-ce qui vous occupe le plus dans le développement de la nouvelle R1 ?

« C’est surtout l’électronique. Ce sont des motos très puissantes mais on a des pneus assez standards de chez Pirelli. La difficulté est de passer toute la puissance sur la roue arrière et le travail se fait donc là mais ça avance petit à petit et dans le bon sens. »