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Danilo : « J'espère être compétitif dès l'Australie »

Monday, 4 February 2019 13:26 GMT

Le Français a fait ses premiers pas en WorldSSP à l'occasion des deux journées d'essais organisées à Portimão.

Après cinq années complètes passées dans le paddock MotoGP™, Jules Danilo disputera, en 2019, sa toute première saison en Championnat FIM World Supersport sous les couleurs du team CIA Landlord Insurance Honda. 
 
Bien qu’expérimenté, le Français a dû apprendre le tracé portugais tout en s’adaptant à sa Honda CBR600RR. Il se disait toutefois ravi de ses premiers tours de roue dans l’équipe de Simon Buckmaster et espère se battre parmi les dix premiers dès le premier rendez-vous en Australie. 
 
Mais avant le coup d’envoi des hostilités, l’ancien pilote Moto2™ a accordé une entrevue à WorldSBK.com dans laquelle il livre ses premières impressions et dévoile ses objectifs pour la saison à venir. 
 
Comment se sont passés tes premiers tours de roue en WorldSSP ? 
 
« La piste a été la chose la plus dure à appréhender. Concernant la moto, j’avais déjà pu m’entrainer sur une Honda standard deux semaines auparavant. En dehors de la puissance, plus importante qu’en Moto2™, le feeling était similaire. C’est une machine plus amusante qui bouge davantage. Je me suis tout de suite senti à l’aise et c’était positif. Je dois dire que le tracé figure parmi les plus difficiles sur lesquels j’ai pu rouler jusqu’à présent. J’ai progressé palier par palier, au fur et à mesure que je découvrais des trajectoires. Au final, mon rythme était correct et régulier en 1'47. Ce ne sont pas des chronos exceptionnels, mais nous roulions avec les pneus classiques, le SC1. Nous préférions ne pas utiliser le soft pour le moment, d’autant que nous n’en avions qu’un seul. Dans l’ensemble, je suis ravi. » 
 
Après plusieurs saisons en Moto3™ et Moto2™, as-tu déjà identifié des points au sujet de ton style de pilotage sur lesquels tu devras travailler ?
 
« En termes de pilotage, j’avais tendance à rentrer trop vite dans les virages, tout comme en Moto2™. Après avoir analysé les données, j’ai dû adapter mon style pour exploiter la puissance du moteur, en gérant notamment le point de traction pour éviter de patiner. Après avoir compris cette nuance, j’ai été capable de franchir un cap supplémentaire et de progresser. »
 
As-tu eu l’occasion de te pencher sur le set-up de la Honda CBR600RR ?
 
« C’est une moto de série qui est beaucoup moins pointue qu’une Moto2™. Les réglages sont donc beaucoup moins critiques. Le premier jour, nous n’avons rien touché. En revanche, le deuxième, nous avons testé des ressorts différents pour la fourche et plusieurs configurations d’amortisseurs. C’est un châssis de production qui pardonne davantage et qui est moins sensible aux ajustements du set-up. » 
 
Quel sera ton programme lors du Test Officiel à Phillip Island ?
 
« Il faut que j’arrive à tirer profit du pneu neuf. Le grip est optimal sur trois tours avant de se dégrader. En Moto2™, selon les circuits, c’était l’inverse, le grip était à son meilleur niveau au bout de trois tours. Au sujet du rythme, je suis déjà rapide et régulier. Nous devons continuer de travailler dans cette direction à Phillip Island. » 
 
Sandro Cortese ou encore Randy Krummenacher figurent parmi les anciens pilotes Moto2™ à s’être récemment distingués en WorldSSP. Est-ce une pression particulière ?
 
« Je pense que oui, mais il faut relativiser. Je viens de passer une année compliquée en Moto2™. L’objectif sera d’abord de retrouver mes sensations sur la moto et de m’entendre avec le team. C’est déjà le cas, c’est une équipe professionnelle qui compte beaucoup d’expérience en WorldSSP. Je crois qu’il ne faut pas se précipiter. J’aimerais être d’emblée dans le Top 10 et progresser pour viser le Top 5. Pour le moment, je n’ai fait qu’un seul roulage et je suis encore un peu loin. L’écart avec le premier est assez conséquent, mais celui-ci s’explique par la difficulté de la piste ainsi que les conditions à la fois fraîches et venteuses. Nous devrions toutefois obtenir quelques mises à jour concernant le moteur à Phillip Island et nous en profiterons pour peaufiner l’électronique dont tout le monde dispose… Tout cela réuni, j’espère être compétitif dès l’Australie. »
 
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