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WorldSSP300 : Ça passe ou ça casse à Rimini

Tuesday, 3 July 2018 08:00 GMT

Dernière chance de rattraper Carrasco avant que la saison ne fasse une pause de deux mois.

Un soleil d'été, la Mer Adriatique à quelques encablures, une pause de deux mois qui arrive… Il serait tentant pour les pilotes du Championnat FIM World Supersport 300 de relâcher l'accélérateur et de se laisser porter, pour le Rimini di Riviera Round, avant une bonne pause et les deux dernières batailles. Mais ce n'est pas ce que vont faire la plupart d'entre eux sur le Circuit de Misano. La réalité est qu'il n'y a aucun répit possible : ces 13 tours vont littéralement être décisifs pour plus d'un pilote.

Tous les yeux seront évidemment sur la leader du championnat. Ana Carrasco (DS Junior Team) a vécu sa pire course de la saison à Brno, terminant 11e au milieu du chaos et des drapeaux rouges. Mais elle possède toujours 20 points d'avance avant la pause estivale. Carrasco a pris les commandes à Imola grâce à une performance brillante, l'Italie peut-elle lui apporter de nouveau cette joie ?

Cependant, elle n'est pas la seule Espagnole talentueuse à vouloir ce titre. Un pilote en particulier a fait surface avec une régularité impressionnante, signant trois podiums lors des trois dernières courses. Borja Sánchez (ETG Racing) n'a pas encore gagné en WorldSSP300, mais il pourrait ne pas en avoir besoin. Le champion de l'année dernière, Marc García, a marqué moins de 16 points de moyenne par course, et avec des arrivées régulières sur le podium, Sánchez est déjà une grande menace. S'il peut gagner un dixième ici et là, la victoire à Misano – et la tête du championnat – sont des objectifs réalistes.

En parlant de régularité, Luca Grunwald (Freudenberg KTM WorldSSP Team) n'a que 21 points de retard sur Carrasco et reste un concurrent dangereux, bien qu'il n'ait pas foulé le podium depuis son succès d'Assen. Le pilote allemand est le seul à avoir terminé dans le top 10 lors de toutes les courses jusqu'ici, et il est plutôt logique de parier sur un bon résultat de sa part à Riviera di Rimini.

Derrière, Scott Deroue (Motoport Kawasaki) n'est qu'à deux points. Le Néerlandais a perdu la tête du championnat après une chute, la dernière fois que le WorldSSP300 est venu en Italie. Deroue peut-il la reprendre à Misano ? Il aura besoin de chance pour dépasser les pilotes qui le précèdent, mais la première étape sera de gagner, ce que Deroue est largement capable de faire.

Il y avait trois Yamaha dans le top 10 à Brno, il y a quatre semaines, dont le vainqueur. Galang Hendra Pratama (BIBLION YAMAHA MOTOXRACING) a remporté deux courses en sept départs de WorldSSP300, ce qui représente un ratio phénoménal. L'Indonésien est grandement suivi par ses compatriotes et pourrait être dangereux au championnat s'il gagne une nouvelle fois à Misano.

Koen Meuffels (KTM Fortron Junior Team) n'aurait pas pu rêver d'un meilleur départ pour sa carrière en WorldSSP300, avec 25 points dès sa première course. Dans les quatre suivantes, il en a glané 24. Les choses ne se sont pas bien passées pour Meuffels lors de sa première saison, mais il ne faut pas le sous-estimer : tout pourrait changer en Italie. On pourrait dire la même chose de son compatriote et équipier Glenn van Straalen (KTM Fortron Racing Team), à deux points de Meuffels.

L'une des meilleures facettes du WorldSSP300 est la multitude de vainqueurs possibles (demandez à Hendra Pratama, qui était hors du top 10 au championnat avant Brno).

Presque n'importe quel pilote peut gagner une course : on pense au vainqueur du Riviera de Rimini Round en 2017, Mika Pérez (Kawasaki ParkinGO Team), mais aussi à Jan-Ole Jähnig (Freudenberg KTM Junior Team) et Nick Kalinin (GP Project Team), qui sont hors du top 10 du classement, mais qu'il serait idiot de ne pas compter comme vainqueurs potentiels. Que dire de Kevin Sabatucci (PROGP Racing) ou Manuel Bastianelli (PRODINA IRCOS TEAM), qui reviennent tous les deux après une solide prestation en tant que wild-card à Imola ? Le peloton est talentueux, les motos sont similaires en performance et le rythme est électrique : en WorldSSP300, ce n'est jamais fini avant d'être réellement terminé.

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