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Depuis qu’il a mis fin à sa carrière de pilote fin 2012, Carlos Checa continue de suivre attentivement le Championnat du Monde Superbike et est impatient de voir comment se profilera la saison 2015, pour laquelle un nouveau règlement technique entrera en vigueur.

Qu’as-tu pensé de la saison WorldSBK 2014 ? T’attendais-tu à ce que Guintoli ait le dernier mot ?

« La fin de la saison a été excitante. Je pense que Sylvain a fait un excellent travail, il a toujours démontré son talent mais il n’avait jamais eu une telle opportunité avant de rejoindre Aprilia. Il a été parfait au Qatar et il était très motivé, il a fait ce qu’un vrai Champion du Monde devait faire. »

A quoi dédies-tu ton temps depuis que tu as quitté la compétition ?

« Je ne savais pas à quoi m’attendre quand je suis parti. Ma dernière saison avait été très stressante et il m’a fallu du temps pour récupérer de ma blessure. C’était ma priorité mais une fois remis sur pied, j’ai passé le permis pour piloter des avions de poids léger et j’ai aussi un peu voyagé. J’ai fait beaucoup de vélo parce que c’était en fait le seul sport que je pouvais pratiquer et cet hiver j’espère skier. Je pensais que ma vie en dehors de la compétition allait être ennuyeuse mais c’est complètement l’opposé. Je suis content de suivre les courses avec un point de vue de spectateur et je ne regrette pas ma décision. »

Tu avais eu des difficultés avec la Panigale en 2012. Que penses-tu du travail qui a été effectué depuis sur la Ducati ?

« Ducati a fait un travail incroyable pour développer la Panigale cette année. Je me rappelle que mon principal problème en 2012 était le manque de puissance par rapport aux autres motos, nous perdions une demi-seconde sur les lignes droites. Cette année ils ont réussi à trouver plus de puissance mais il y a encore des progrès faire en ce qui concerne l’usure des pneus sur distance de course. Je pense qu’ils pourront se battre pour le titre s’ils parviennent à résoudre ce problème. »

Tu es le seul Espagnol à avoir décroché le titre WorldSBK. Deux de tes compatriotes, Nico Terol et Jordi Torres, arrivent tout juste dans la catégorie. Que penses-tu de leurs chances de réussir ?

« Terol et Torres sont deux pilotes jeunes et très talentueux, qui ont le potentiel de gagner. Ils vont devoir s’habituer à un nouveau championnat, à leurs motos, aux pneus et au format à deux courses. Les pilotes Kawasaki sont actuellement les favoris mais il faut voir comment s’en sortiront les Honda, Ducati et Aprilia. J’adorerais voir un autre Espagnol au sommet du podium. »

Penses-tu parfois à reprendre la compétition ? Peut-être à faire une wildcard ?

« Je suis sûr à 100% que je ne reprendrai pas la compétition. J’aime encore piloter mais la compétition est quelque chose de différent, qui demande un véritable engagement. Quand vous avez l’habitude de courir devant, vous pensez que vous pouvez le refaire. Mais même en faisant de son mieux, ça ne marche pas automatiquement. »